mercredi 28 juin 2017

Me Augustin Senghor sur la relégation de son club

«L’US Gorée c’est le phénix, elle ne meurt jamais»

Me Augustin Senghor, président de l'US Gorée

Après avoir retrouvé l’élite en 2015-2016, l’US Gorée est encore reléguée en Ligue 2. Son président, Me Augustin Senghor, est confiant pour une remontée immédiate du club insulaire.
Bien qu’infinitésimal, l’espoir d’un maintien dans l’élite du football sénégalais était vivace chez les Insulaires. Il s’est amenuisé au sortir de la 23ème journée et cette défaite au stade Demba Diop contre le Ndiambour de Louga. «Malheureusement, Gorée descend en 2ème division. C’était déjà inscrit dans ma tête depuis notre défaite contre Ndiambour au retour (23ème j.). C’était clair que Gorée allait descendre», a confié Me Augustin Senghor, qui s’est prêté aux questions des journalistes, samedi, lors de la consécration de Génération Foot à Déni Birame Ndao. «Nous allons nous préparer pour le championnat de l’année prochaine. Et comme je le disais, Gorée c’est le phénix. Elle ne meurt jamais. Nous sommes descendus, mais nous allons revenir très vite», assure-t-il. «Autant on a été bon l’année dernière pour gagner le championnat, autant, cette année, on a été suffisamment mauvais. C’est une mesure implacable du football. Nous allons revenir très forts», a ajouté Me Senghor. Et de poursuivre : «Nous allons montrer que l’US Gorée est éternelle. Ce n’est pas une fierté forcément. Mais, aujourd’hui, c’est bon que l’on se rende compte que, dans le football sénégalais, c’est seul le résultat du terrain qui compte. On ne peut pas gagner 4 journées de championnat et vouloir rester en Ligue 1». Me Augustin Senghor estime que même, «si l’équipe du président de la FSF n’est pas bonne, elle descend en D2



mardi 27 juin 2017

Rugby : Mandenge Cyprian Garikai, coach Zimbabwe

«On ne craint pas les Sénégalais»

Mandenge Cyprian Garikai, coach Zimbabwe

Trouvé très relax à l’hôtel Onomo hier, vendredi, le coach du Zimbabwe Mandenge Cyprian Garikai dit ne pas craindre l’équipe du Sénégal.
«Présentement, je ne vais pas m’aventurer à faire des commentaires sur ce match. Je travaille avec les joueurs. J’ai déjà vu l’équipe du Sénégal en 2006. J’étais sur le banc en tant que technicien. Mais nous savons que la plupart des joueurs sénégalais viennent de la France. On sait que c’est une bonne équipe. Mais on ne la craint pas.
«Notre priorité, gagner ce match»
Nous appréhendons sereinement tous les matchs que nous prenons un à un. Mais nous sommes venus pour gagner ce match. Nous sommes 3ème au niveau africain et 34ème au niveau mondial. Nous ne sommes pas venus pour dire que nous allons faire respecter la hiérarchie. Nous respectons très bien l’équipe du Sénégal. Nous ne sommes pas là pour dire que nous sommes supérieurs au Sénégal, vu notre rang sur le plan africain. Nous sommes venus jouer au rugby. Par conséquent, nous sommes motivés à gagner. Notre priorité, c’est de gagner ce match pour une bonne entame. Le tournoi sera long. Ce n’est pas seulement un match.»



Ibrahima Niane, meilleur buteur de la Ligue 1 avec 19 buts

«La générosité de mes coéquipiers à mon égard»


Ibrahima Niane, buteur de GF
«C’est un réel plaisir d’être meilleur buteur de la Ligue 1. Je rends grâce à Dieu. Parce qu’être meilleur buteur n’est pas donné à n’importe qui. C’est vrai que nous avons trimé mais le Bon Dieu nous a donné la force pour abattre le travail attendu de nous. Nous demandons à Dieu de nous réserver d’autres surprises. Ce match était très difficile pour moi. Parce qu’il était question de battre le record de buts (détenu par Pape Ibnou Bâ 17 buts avec la Linguère de Saint-Louis) et jouer pour la dernière fois avec mes coéquipiers. Peut-être nous allons nous rencontrer avec d’autres clubs. Ils m’ont beaucoup aidé à battre ce record. Ils ont joué un rôle déterminant dans tous les buts que j’ai marqués. Vraiment, je ne sais pas comment les remercier. Ils ont fait montre de générosité à mon égard.»

Sacrée championne du Sénégal : Génération Foot au pinacle !

La consécration de 17 ans de travail

Génération Foot, sacrée championne 2017

Génération Foot a décroché le titre de champion du Sénégal depuis la 24ème journée. Et, samedi, dans son fief de Déni Birame Ndao, pour le compte la 26ème et dernière journée, il fallait fêter le sacre. Mission accomplie avec cette large victoire (3-0) devant Guédiawaye FC. Dans une grande ambiance.
Les prémices d’une belle fête étaient visibles avant le match. Dirigeants de la Ligue pro et de Génération Foot ont beaucoup échangé sur l’organisation du match. Une fois n’est pas coutume, les journalistes quittent la Loge VIP pour l’autre tribune. De là-bas, on aperçoit des hôtesses s’affairer autour de l’accueil pendant que leurs congénères s’engagent dans la préparation de la collation pour la rupture du jeun d’après match, en cet ultime samedi du mois de Ramadan. Un grand jour aussi pour les photographes venus nombreux écouler les photos des joueurs de Génération Foot. Les supporters arborent des tee-shirts avec une photo du onze de départ du match contre le Stade de Mbour, celui du sacre. D’autres enfilent les tee-shirts de leurs idoles. Le défenseur central Mohamed Kane est particulièrement soutenu par ses fans venus en masse de la ville de Rufisque toute proche. Sur leurs tee-shirts à l’effigie du joueur, on peut lire ces mots : «Mohamed, le Lion de Rufisque». Les spectateurs commencent à garnir les tribunes.
Le terrain est, comme d’habitude, bien arrosé. Comme avant chaque match, les discussions du côté des supporters débutent. Ils ne soucient pas du résultat du match. Beaucoup d’entre eux sont convaincus que la victoire est déjà acquise. L’incertitude, chez eux, c’est si Ibrahima Niane arrivera à égaler voire battre le record de Pape Ibnou Bâ, meilleur buteur de la dernière saison avec 17 buts inscrits sous les couleurs de la Linguère de Saint-Louis. Dans les discussions, on perçoit les préférences des interlocuteurs pour les pensionnaires de GF. D’aucuns avancent par exemple qu’Ibrahima Faye, transféré à l’intersaison au FC Seraing en Belgique, est meilleur qu’Ibrahima Niane. Un avis battu en brèche par d’autres. «Nous lui avons payé un billet pour Belgique», chahute-t-on. Le charme des discussions sur les gradins.
Pendant ce temps, les deux équipes sortent des vestiaires et gagnent l’aire de jeu. «Eh Niane est là, notre buteur. Il va marquer», s’empresse de dire un de ses inconditionnels. Quelques instants après, on aperçoit le même adolescent trépigner de joie. Sa langue a la baraka. Niane ouvre la marque dès la 3ème minute. «Je vous l’avais dit. Allez Niane, Allez Niane», crie-t-il à tue-tête. Ses vociférations se perdant dans le vacarme provoqué par les supporters de l’équipe de Déni. «Il a égalé le meilleur buteur de l’année dernière (il perd le nom de Pape Ibnou Bâ, ndlr). Il va encore marquer», lâche-t-il. Sa joie est au paroxysme lorsque Niane marque le 2ème but, sur un service de Malick Cissé (14’). En jubilant, Niane, reconnaissant, ne trouve pas mieux que le dos de Cissé.
La mi-temps ne freine pas les ardeurs des supporters. Ni celles des Grenats sur le terrain. Niane marqua le 3ème but (56’). Certains supporters chahutent, suggérant à l’arbitre de mettre fin à la partie avant que Guédiawaye ne prenne d’autres buts. Railleurs et taquins, ils entonnent des chahuts : «Dème lène gnibi, figuène deukeu dafa sori (il faut rentrer parce que vous habitez loin)». Ils n’ont plus besoin que la partie se poursuive, Niane ayant atteint son but.
Sur le terrain, les Crabes se démènent mais n’arrivent pas réduire le score. C’est fini, 3-0 pour GF. Joueurs et dirigeants se congratulent sur l’aire de jeu. Les supporters s’en mêlent. Chacun essaie d’avoir une photo avec son joueur préféré. Ibrahima Niane est évidemment très sollicité par ses fans. Les interviews s’enchaînent. Pour sa part, le Messin Ismaïla Sarr, hôte de marque, refuse de répondre aux questions des journalistes. Argument : il n’a pas l’autorisation de son manager. Autre temps, autres mœurs. Ce n’est pas le cas pour Ibrahima Faye, Wagane Diouf, eux aussi venus fêter le titre avec leurs anciens coéquipiers. De véritables souvenirs. L’ambiance est bon enfant. Les habitants de Déni jouent leur partition. «Merci Mady Touré. Vous allez avoir plus. Mais nous vous remercions pour tout ce que vous faites pour le village de Déni Birame Ndao. Ce n’est qu’un début pour lui», disent-ils. Très ému, Mady Touré, accompagné de Saër Seck, bras dessus-dessous, est allé remercier les supporters. Saer désigne du doigt Mady devant les supporters, comme pour dire : c’est lui, vos applaudissements lui reviennent.
Les joueurs de Guédiawaye, très fair-play, font une haie d’honneur pour leurs doubles tombeurs, dans le match du jour et pour le titre de champion. Une initiative hautement magnifiée par tout le public. Joueurs et staff technique de GF passent sous les applaudissements nourris pour rejoindre le maire de la commune de Bambylor Ngagne Diop, le président de la FSF Me Augustin Senghor, l’actuel président de la Ligue pro Saër Seck et son prédécesseur Louis Lamotte ainsi que d’autres personnalités comme Djibril Wade, Oumar Samb, Mady Touré, etc., pour la remise des médailles. Après, tout ce beau monde se retrouve à la salle VIP. Pour l’habituel cocktail offert aux invités. Cette fois-ci, il coïncide avec la rupture du jeun de l’avant-dernier jour du Ramadan.
Cheikh Demba NDIAYE
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Réactions
Me Augustin Senghor, président de la FSF
«Féliciter ce beau champion, Génération Foot»
«Nous avons disputé une belle saison comme les précédentes, sans contrainte du début à la fin. Le calendrier établi par la Ligue professionnelle a été respecté. Il n’y a eu aucun problème, à part le regrettable problème du match Casa Sports / Guédiawaye FC. Nous tenons à féliciter la Ligue pro, l’ensemble du bureau et principalement le président Saer Seck, qui a abattu un excellent travail. Mais aussi féliciter ce beau champion. Génération Foot a marché sur ses adversaires. Il a dominé ce championnat. Le staff technique et le président de Génération Foot ont fait un excellent boulot. Nous tenons à féliciter le meilleur buteur Ibrahima Niane, qui n’a disputé que 17 des 26 matchs du championnat.»
Saër Seck, président de la Ligue pro
«Notre championnat regagne ses lettres de noblesse»
«J’apprécie la saison très positivement, à la fois dans la maîtrise du calendrier et dans la qualité des prestations mais aussi globalement dans le fair-play. J’apprécie comme un symbole de très haute portée le fait que Guédiawaye FC, qui est dauphin, accepte de faire une haie d’honneur pour Génération Foot. C’est la conception que j’ai du football. Le football doit rapprocher. Aujourd’hui, Génération Foot est championne. Demain, Guédiawaye FC le sera ou une autre équipe. Et donc, globalement, sur tous ces plans-là, je suis satisfait. Je suis satisfait aussi parce que ceux qui pourfendent le football sénégalais disent qu’il y a deux pelés et trois tondus. Quand on vient à Déni Birame Ndao, qui est quelque peu éloigné, et qu’on y trouve ce public, cette mobilisation, je pense que quand on ne veut pas que le soleil apparaît on ne le verra pas. Mais, il est évident que du point de vue de la popularité, année après année, notre championnat est en train de regagner ses lettres de noblesse.»
Mady Touré, président de Génération Foot
«La consécration de 17 ans de travail»
«Ce titre de champion me procure un immense plaisir. Mais je l’accueille avec beaucoup d’humilité. Je me dis que c’est toute une consécration de 17 ans de travail. Je pense que c’est le travail qui a fait la différence. Mais si nous sommes aujourd’hui champions du Sénégal, c’est une grande fierté. Surtout après un travail de longue haleine qui a été abattu. Donc, je ne peux qu’être fier. Le travail, la bonne organisation, mettre les joueurs dans d’excellentes conditions de travail sont notre recette. On ne leur a pas mis la pression, on est plutôt free avec eux. Je les prends comme mes enfants, leur disant ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter. C’est ça, ce que je crois, qui a fait la différence. Avec le staff technique, je suis parfois en retrait mais il m’arrive de les prendre en aparté quand cela ne va pas, pour lui dire la voie à suivre dans les moments difficiles».
Abdoulaye Sarr, directeur technique de Génération Foot
«GF, une académie pour préparer des hommes à la vie»
«C’est un jour de consécration. C’est l’occasion de rendre grâce à Dieu, de remercier aussi tous ceux qui nous ont soutenus et aidés. Je pense au personnel de Génération Foot. Mais également aux populations de Déni Birame Ndao et des villages environnants. Il faut dire que Génération Foot, c’est le travail au quotidien, l’organisation. Je pense que ce que nous sommes en train de faire se situe à une étape importante. C’est la première fois que Génération Foot entre dans l’histoire du football avec le titre de champion du Sénégal. Dès sa première accession en Ligue 1. Donc, il faut le saluer et ne pas se limiter à ça. Parce que Génération Foot, c’est une vision, c’est une académie où il faut préparer les hommes à la vie.»
Olivier Perrin, coach de Génération Foot
«Les statistiques démontrent que nous méritons le titre»
«Je pense que nous avons fait une bonne saison. Les statistiques démontrent que nous méritons vraiment de remporter le titre. C’est énorme. Mais il y a encore du chemin à faire. Nous avons bien travaillé pour mériter ce sacre. Ibrahima Niane et Ablie Jallow vont partir. On a beaucoup de jeunes derrière. Nous allons continuer le travail. On a quelques mois pour les amener à la Coupe d’Afrique.»
Sidy Bara Diop, capitaine de Génération Foot
«Nous nous sommes sacrifiés pour arriver à ce stade»

«Le fait de décrocher le titre de champion est une chose immense pour nous. Aujourd’hui (samedi) est un jour mémorable. Parce qu’il y a des joueurs, devenus professionnels, qui n’ont pas gagné le titre national. Si nous sommes devenus champions, nous nous devons de rendre grâce à Dieu. Ce n’était pas facile. Nous avons trimé. Nous nous sommes sacrifiés pour arriver à ce stade.»

vendredi 23 juin 2017

Rugby : Philippe Oro, coach des Lions

«Gagner une place parmi les 5 premiers»
Philippe Oro, coach des Lions

Le Sénégal aborde la Gold Cup Afrique (CAN) ce samedi 24 juin contre le Zimbabwe. Un match que les Lions de l’Ovalie doivent gagner pour bien se lancer dans la compétition. Leur coach Philippe Oro soutient que l’objectif est de batailler pour une place parmi les 5 premiers.
M. Oro, quel est l’état des lieux avant la Gold Cup Afrique ?
On sort de la finale du groupe B contre la Tunisie. C’était en fin d’année 2016. Donc, on a eu l’occasion de se retrouver une nouvelle fois avec le groupe sénégalais à Paris, où on a fait un travail spécifique sur deux jours en entraînements dirigés contre le Maroc. Et depuis lors, on ne s’est pas retrouvé. On a besoin d’un programme personnel chacun. Car tous nos joueurs étaient plus ou moins impliqués dans une compétition en National avec leurs clubs. On avait demandé à certains de s’entretenir sur le plan physique. D’autres étaient en compétition. Il y a 15 jours de cela. Ce n’est pas la peine de les solliciter physiquement. Nous sommes en train de faire l’état des lieux en fonction de leurs atouts physiques. On sait pertinemment qu’il fera chaud et ça va être très compliqué. Nous allons jouer sur le turn-over, sur les remplacements.
Allez-vous gardé l’ossature du groupe vainqueur de la finale du groupe B ?
Nous avons un lot de blessés, notamment derrière. Par rapport à notre finale contre la Tunisie, la quasi-totalité de nos joueurs arrière était décimée. Hormis Aldric Folliot et Georges Pompidou qui étaient de la finale. Après le reste, il y a des joueurs qui sont venus. Beaucoup de blessés sont au repos en France, ils se soignent et espèrent nous retrouver lors de la prochaine compétition. La mentalité est un tout petit peu euphorique. On est resté invaincu en 2017. Parce que tout le monde a du plaisir à se retrouver pour gagner des matchs. Le moral est au beau fixe.
Est-ce que ce sera facile à vos joueurs de faire face à une équipe méconnue ?
On va pratiquer notre propre jeu. On a eu une semaine de jeu pour réviser les gammes. L’idéal, c’est de débuter par une victoire pour se lancer dans la suite des compétitions. Nous avons deux prestations à faire à la maison. Nous savons que les trois à l’extérieur seront difficiles. Si on veut engranger des points, il faut gagner en début de compétition. Notre objectif, c’est de ne pas finir à la dernière place. Car cela peut nous priver d’une potentielle qualification à la Coupe du monde. Donc, nous devons tout faire pour gagner une place parmi les 5 premiers.


Rugby : Point de presse de la Fédération sénégalaise en vue de la préparation de la Gold Cup Afrique (CAN)

La FSR peine à boucler le budget de 200 millions FCFA

Point de presse de la FSR

La Fédération sénégalaise de rugby (FSR) a tenu un point de presse hier, jeudi, au Cercle de l’Union, dans le cadre de la préparation des Lions de l’ovalie pour la Gold Cup Afrique (CAN). Selon le manager général Mamadou Fofana, le budget (200 millions FCFA) n’est pas encore bouclé. La Fédération demande à tout le peuple sénégalais de soutenir les Lions afin de gagner à domicile leurs deux premiers matchs contre le Zimbabwe (24 juin) et l’Ouganda (1er juillet).
Le Sénégal s’apprête à organiser une seconde compétition africaine de rugby après la phase qualificative à la Coupe du monde 2015 qui regroupait à Dakar en 2013 le Sénégal, la Namibie, la Tunisie et le Botswana. C’est un honneur pour les dirigeants de recevoir la Gold Cup Afrique. C’est également un gros challenge. Pour cette compétition internationale, le Sénégal a tablé sur un budget de 200 millions FCFA. «Nous avons reçu 30 millions FCFA du ministère des Sports. Mais actuellement, le budget n’est pas encore bouclé. Nous avons les contributions de mécènes, des membres du Comité directeur et de nos sponsors que nous remercions pour espérer le boucler», a confié Mamadou Fofana. Avant de poursuivre : «Sur ce budget, nous avons prévu de donner aux joueurs 30 millions FCFA pour un manque à gagnant. Car les joueurs ne sont pas des professionnels. Et ils sont des employés quelque part.»
Pour donner un cachet populaire à cet évènement international, la FSR compte mettre à contribution une stratégie de campagne de mobilisation des écoles de rugby, des clubs, du monde du sport sénégalais. Tout cela, pour pousser les Lions de l’ovalie à la victoire lors des deux premiers matchs à domicile avant d’aller jouer à l’extérieur contre la Namibie (8 juillet), le Kenya (15 juillet) et la Tunisie (5 août).
En matière de rugby, le Sénégal occupe la 38ème place mondiale et la 5ème à l’échelle africaine. L’ambition selon le coach des avants, Léon Loppy, c’est de se maintenir en 1ère division. Ce qui permettrait au Sénégal de participer en 2018 aux éliminatoires  de la Coupe du monde au Japon. Les Lions du rugby sont actuellement en regroupement avec un effectif de 36 joueurs. Y compris les locaux. Jeremie Fickou, Khadim Cissé et Abdel Karim Fofana sont des joueurs de haut niveau en mesure de tirer les autres vers le haut.

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Réaction de Félix Mendy, capitaine des Lions
«Nous serons face à des équipes favorites sur le papier»



«C’est un immense privilège d’être en sélection. Nous avons vécu et suivi l’évolution du rugby sénégalais. Si le rugby local est en train de se développer au plan international, c’est grâce au président Me Guédel Ndiaye et ses partenaires. Nous serons face à des équipes favorites sur le papier. Mais nous avons besoin du soutien de tous les Sénégalais derrière nous pour battre le Zimbabwe.»

jeudi 22 juin 2017

Interview avec Makhète Diop, attaquant Al Ahly (Dubaï)

«Je peux apporter un plus aux Lions»

Makhète Diop, attaquant d'Al Ahly

C’est un Makhète Diop très relax en ce dimanche matin que nous avons trouvé chez lui à Rufisque en compagnie de sa famille et ses amis. En vacances au Sénégal depuis quelques jours, l’ancien attaquant de Yakaar (29 ans), de la sélection locale et actuel sociétaire d’Al Ahly évoque dans cet entretien son parcours et, surtout, dit sa détermination à intégrer la sélection nationale du Sénégal.
Qui est Makhète Diop ?
Je suis né à Colobane, un quartier de Rufisque et j’ai grandi dans un autre quartier Darou Rahmane. J’ai débuté à l’équipe de football de Mengo. Après j’ai joué les Navétanes à l’ASC Colobane pour une année avant d’atterrir à l’ASC Diamaguène. Après, j’ai joué en équipe nationale et puis j’ai voyagé pour l’Arabie Saoudite. Par la suite, j’ai fait le Liban, la Syrie et Dubaï.
Quelle appréciation faites-vous de votre saison à Al Ahly auréolée d’un titre en Ligue asiatique des champions ?
Je suis satisfait de ma saison. J’avais débuté le championnat avec Al Dhafra et en milieu de saison, Al Ahly, alors tenant du titre, m’a recruté. Et j’ai totalisé 33 buts toutes compétitions confondues dont 20 en championnat. On a remporté la Coupe nationale mais on a terminé 3ème place en championnat. Actuellement, on est engagé en Ligue d’Asie des champions. J’ai été élu deux fois «homme du match». J’ai été deux fois meilleur joueur. Une fois à Dubaï et une autre fois en Arabie Saoudite. Je suis vraiment satisfait de ma saison. C’est un challenge réussi et à chaque fois les supporters du club me félicitent pour ces distinctions individuelles. Je suis aussi content d’avoir découvert la Ligue des champions avec Al Ahly. J’ai marqué 6 buts dans cette compétition.
Vous partagez le même club avec Asamoah Gyan. Quels sont vos rapports ?
Je le suivais à la télé. Et aujourd’hui Dieu a fait que nous partageons la même équipe. On se parle beaucoup. Chaque fois, il me conseille. J’ai découvert un homme humble avec beaucoup de potentialités. Et il a fait un bon parcours. Partout où il est passé, il a été déterminant. C’est parce que son potentiel lui a permis d’arriver à ce statut de grand joueur reconnu par tous. Le dernier conseil qu’il m’a prodigué, c’est de continuer les entraînements et de ne pas m’inquiéter. Car il connaît très bien l’équipe nationale du Sénégal qui, d’après lui, a besoin d’un finisseur qu’il voit en moi. Il me dit que ce n’est pas parce que nous partageons le même club mais parce qu’il est persuadé que le Sénégal est une très bonne équipe qui manque de finisseur.
Aujourd’hui, pensez-vous pouvoir faire l’affaire sur le front de l’attaque des Lions ?
Ma philosophie, c’est de toujours travailler pour satisfaire mes parents, amis et voisins. J’ai mon challenge personnel car tout joueur rêve de venir en équipe nationale. Je ne me focalise pas trop sur l’équipe nationale, actuellement. Parce qu’un joueur ne doit pas demander à être sélectionné. Comme le dit Cristiano Ronaldo, les statistiques ne mentent jamais. Ce n’est pas cette année, seulement. Combien de fois on a fait des sélections. Si on pouvait me sélectionner une seule fois pour me tester au moins, je suis preneur. Vraiment, cela ne va rien gâcher. Peut-être que Dieu a décidé que je ne dois pas jouer en sélection. Je me concentre actuellement sur ma carrière. Tout joueur veut porter, ne serait-ce qu’une seule fois, le maillot national. Mais cela ne me hante pas. Venir en équipe nationale pour montrer mes qualités, c’est un rêve de gamin. Pour faire plaisir à la famille, aux amis et proches. Mais avec le temps, l’espoir diminue petit à petit.
Votre non-sélection en équipe nationale n’est-elle pas liée au fait que vous évoluez en Asie ?
Le championnat local est-il plus relevé que celui de Dubaï ? Et pourtant, on sélectionne les locaux. On ne peut pas caricaturer un championnat professionnel, celui de Dubaï, où les joueurs sont payés à coups de millions. Pour juger un championnat, il faut au moins être sur le terrain. Tout le monde sait qu’actuellement, le football n’a pas de pays ni de frontière. Parce que, s’il appartenait à un pays, on aurait gagné depuis longtemps la Coupe d’Afrique. Cela veut dire que le football n’appartient à aucune nation.
Allez-vous continuer l’aventure avec Ahly ?
Je ne manque pas de contacts. Que ce soit en Europe ou en Chine. Mais mon équipe ne voulait pas me laisser partir. Al Ahly n’a rien à envier à celles d’Europe en termes d’infrastructures. Des clubs comme le Real de Madrid et autres vont s’entraîner dans les installations d’Al Ahly qui est un grand club. Al Ahly n’a rien à leur envier dans ce domaine. Et les joueurs ne se plaignent pas. Le niveau est relevé et parfois des joueurs de grande envergure peinent à y faire leur trou. C’est le cas de Quaresma à Al Ahly. Les choses n’ont pas marché pour lui mais en ce moment, il est en train de s’éclater en Europe. Pour dire que je ne suis pas d’accord que l’on dise que le championnat qatari n’a pas de niveau sans être venu assister aux matchs et aux entraînements.
Votre coéquipier le Ghanéen Asamoah Gyan est régulièrement convoqué en sélection contrairement à vous…
Je suis le meilleur buteur de notre équipe, alors que j’y ai trouvé Asamoah à la mi-saison. L’essentiel pour moi, c’est de battre mes statistiques. Et Dieu m’a aidé à les battre. C’est une source de motivation pour moi. Et j’avance aussi. Je continue à travailler. Je ne me focalise pas vraiment sur cela mais, pour dire vrai, je veux vraiment venir en sélection. Mais cela ne me hante pas. Je suis en droite ligne avec l’éducation qui m’a été inculquée par mon père qui ne cesse de me dire que dans la vie, il faut se faire des challenges. Et Dieu Merci, je suis sur la bonne voie. Je crois mériter au moins une sélection ne serait-ce pour que l’on me voie à l’œuvre. Les joueurs vont et viennent en sélection selon leur état de forme du moment. D’un autre côté, un autre joueur sénégalais est plébiscité. La raison voudrait qu’on l’appelle.
Pourtant, il paraît que l’on vous a convoqué en match amical mais que vous n’avez pas voulu venir. Est-ce vrai ?
On ne m’a jamais sélectionné. Mais une chose est certaine : je n’accepterai pas de jouer les dernières roues de la charrette, les appelés de dernière minute, pour combler un trou parce qu’un joueur sélectionné n’est plus dans les conditions de rejoindre la sélection.
Quelle appréciation faites-vous de l’équipe nationale ?
J’encourage les joueurs, je les exhorte à gagner leur challenge. Chaque fois on les attend, mais au finish on perd espoir. Je leur conseille de prendre de grosses équipes lors des matchs amicaux. Il faut se jauger face aux grandes équipes pour connaître ses forces et faiblesses. Tous les matchs amicaux, nous les avons joués contre de petites équipes. C’est pourquoi lorsque nous avons rencontré le Cameroun, il y a une mauvaise surprise. Nous n’avons jamais eu de grandes équipes en amical, excepté Nigeria et Côte d’Ivoire récemment. Avant la CAN, nous n’avons pas eu de grande opposition. Il faut prendre les grandes équipes quitte à perdre les matchs. Cela permet de découvrir leurs failles, de voir leurs faiblesses. Pour avoir une grande équipe, il faut affronter les grands.
Avez-vous une fois discuté avec le sélectionneur national Aliou Cissé ?
L’année passée, nous nous sommes rencontrés au gala organisé par Mbaye Diouf Dia. Il m’a dit : «Makhète, je te félicite pour tes belles performances. Est-ce que tu ne peux pas aller en Europe». Je lui ai dit que j’avais des contacts là-bas mais que pour l’instant rien n’était encore concrétisé parce que mon club ne m’a pas laissé partir. Que donc je suis bien là et que je suis performant. Que pour la saison qui venait, inch Allah, j’allais essayer de battre mon record».
Si Aliou Cissé vous sélectionne, qu’est-ce qu’on peut attendre de vous ?
Je ne vais pas dire que je vais régler le problème de l’attaque. Le joueur ne fait que son boulot. Il peut être performant ou passer à côté aussi. Mais un joueur doit mériter qu’on lui donne sa chance. Je peux apporter un plus à l’attaque des Lions. Si le coach fait appel à moi, je vais me battre comme il se doit pour ne pas décevoir.

Par Abdou BARR et Cheikh Demba NDIAYE

Athlétisme : La liste des athlètes sénégalais dévoilée

Aux Championnats d’Afrique U20

Image d'illustration d'une course

La Fédération sénégalaise d’athlétisme a dévoilé la liste des 10 athlètes devant prendre part aux Championnats d’Afrique U20 qui se dérouleront du 29 au 2 juillet à Tlemcen, en Algérie.
La liste des 10 Lionceaux sur piste est connue (voir ci-dessous). Après une bonne moisson (32 médailles dont 17 en or) à Conakry lors des Championnats d’Afrique de la Zone 2, les Sénégalais sont très attendus. Le groupe des athlètes sélectionnés a commencé à donner satisfaction depuis l’année dernière, d’après le DTN Amadou Diouf. Donc, pour cette compétition en terre algérienne, les jeunes Sénégalais devront confirmer leurs bonnes prestations en Guinée. Mais le rendez-vous continental à Tlemcen sera sans doute d’un niveau plus relevé. De ce point de vue, Mamadou Fall Sarr, meilleur U20 garçon à Conakry avec un chrono de 10’’4 sur 100 m, et ses compatriotes devront s’attendre à une plus forte concurrence. Après avoir vu à l’œuvre samedi dernier les athlètes sélectionnés, lors de la 12ème journée de la Ligue de Dakar, le directeur technique national pense que l’espoir est permis. «On est vraiment satisfait», estime Amadou Diouf.

Délégation fédérale
Athlètes : Fatou Badji (longueur-triple saut), Ndèye Binta Mané (400 m), Lamine Diallo (100 m, relais 4x100 m, 4x400m), Oumar Diamé (relais 4x100 m), Oumar Diarra (200 m, relais 4x100 m), Lamine Diop (1500 m, relais 4x400 m), Gaoussou Faty (400 m, relais 4x400 m), Louis François Mendy (110 m haies), Mamadou Fall Sarr (100 m, 200 m, relais 4x100 m), El Hadj Malick Soumaré (400 m, relais 4x400 m)

Encadrement : Chef de délégation : ministère des Sports, Nalla Socé Fall (entraîneur), Cheikh Boucounta Sissoko (responsable médical)

vendredi 16 juin 2017

Ibrahima Niane : Perspectives au FC Metz

«Mon objectif, c’est de faire mieux qu’ici»
Ibrahima Niane, attaquant de Génération Foot


Meilleur buteur du championnat de Ligue 1 en cours avec 15 buts, Ibrahima Niane se lance un nouveau défi pour la prochaine saison. Avec le FC Metz où il contracté un bail de 5 ans, l’attaquant de Déni Birame Ndao veut faire mieux que ce qu’il a fait avec son club d’origine.
Il n’est pas interdit de se fixer des objectifs. Mais il faut savoir les réaliser. À l’entame du championnat, Ibrahima Niane s’était fixé l’objectif d’être meilleur buteur de la Ligue 1. Une chose en passe d’être réalisée. Ses performances de la saison lui ont fait bénéficier d’un transfert au FC Metz. Avec son club d’accueil auquel il sera lié pour 5 ans, l’international U20 sénégalais se dit avoir les épaules larges pour confirmer tout le bien que l’on pense de lui. «Rien n’est donné dans la vie. Je sais que ce championnat est différent de celui de notre pays. C’est le haut niveau là-bas. Je sais pertinemment que ce ne sera pas facile. Rien ne sera donné. Je vais essayer de faire le maximum pour être plus performant. Car mon objectif, c’est de faire mieux qu’ici», a souligné l’enfant de Mbour.
Aux yeux du DT de GF, Abdoulaye Sarr, avec un bon encadrement, Niane fera encore parler de lui. Et en filigrane, le technicien de Déni laisse entendre que son jeune attaquant ne sera pas dépaysé en Lorraine. «Il y a un suivi avec la fiche qu’il faut pour chacun de nos joueurs. Je sais que nos collègues de Metz y veilleront. Et cette forme de collaboration nous intéresse beaucoup. C’est dans les deux sens. Et celui qui doit en profiter, c’est le joueur. On a régulièrement le rapport d’Ismaïla Sarr. On échange avec le président (Bernard Serin, ndlr) et le staff technique de Metz. Ce sont des rapports réguliers», explique-t-il. Avant d’ajouter : «Metz, c’est la science du professionnel accompli. Mais nous, c’est l’Africain avec nos valeurs. Donc, sans être dans un déphasage, on essaie de jouer sur les équilibres pour les préparer à aller vers l’Europe, pour les pousser aussi à rester dans les valeurs purement africaines».

Mais avant de quitter le championnat local, Ibrahima Niane veut inscrire son nom dans les annales du football sénégalais. Battre le record de 17 buts établi avec la Linguère par l’attaquant du Stade de Mbour, Pape Ibnou Bâ, devient un nouveau challenge pour lui. «Nous sommes sacrés mais le championnat n’est pas encore fini pour moi. Bien que je sois l’actuel meilleur buteur, il reste du boulot à faire. Je vais continuer à travailler pour battre le record (de buts). Il nous reste deux journées. Dieu est grand. Je suis dans de bonnes dispositions pour le réaliser et je pense que ça ira».

jeudi 15 juin 2017

Ligue 1 : Les 6 «héros» majeurs du sacre de Génération Foot

Les Grenats font un grand exploit

Génération Foot, championne du Sénégal 2017
Debout de gauche à droite : Mohamed Niaré, Jean Louis Barthélemy Diouf, Ismaila Simpara, Mohamed Kane, Ibrahima Niane, Sidy Bara Diop (cap.)
Penchés de gauche à droite : Oumar Ngalla Samb, Issa Diouf, Cheikh Tidiane Sabaly, Ablie Jallow, Amadou Samba Guèye. 

Promu en Ligue 1, Génération a remporté la Ligue 1, cette saison. Un grand exploit pour l’équipe de Déni Birame Ndao, qui a décroché 15 victoires ainsi que la meilleure attaque (47 buts). Un groupe talentueux, qui a plané sur le championnat. Avec 6 joueurs majeurs qui ont joué un rôle important.

Mouhamed Kane : «L’aboyeur»
Cette année, il a beaucoup marqué le staff technique de par son état d’esprit, son comportement. S’il est arrivé à ce niveau, c’est après beaucoup de discussions, de prise de conscience personnelle, d’après un membre du club. Faisant partie des cadres, l’enfant de Rufisque (25 ans) s’est beaucoup investi pour se tailler cette place de leader. En vrai aboyeur, le défenseur central des Grenats a marqué son premier but contre le Ndiambour de Louga (victoire de GF 5-0, 22ème j.). Mouhamed Kane est décrit comme quelqu’un qui ne verse pas dans l’euphorie. C’est un jeune posé et qui a encore des progrès à faire. Ayant fait toutes ses classes à Génération Foot, Kane ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Il va certainement se remettre encore en question pour essayer de tirer toujours vers le haut. Dans la charnière centrale de l’académie, Kane en vrai «Souleymane Diawara» a été aligné lors de toutes les rencontres de son équipe.
Ismaïla Simpara : Le «roc» de Déni
Avec son complice Kane dans l’axe, Ismaïla Simpara a presque disputé tous les matchs de Génération Foot. Faisant partie des recrutements ciblés de cette année, le Malien de 19 ans a convaincu, après essayage. La commission technique a jeté son dévolu sur lui pour le garder. Il n’a pas déçu le staff technique. Même s’il y a des choses qu’il peut améliorer dans son jeu. Surtout sur le plan offensif. Simpara est un homme de devoir. À Déni, les supporters et le staff technique le surnomment le «roc» de Génération Foot. Il ne rechigne pas à la tâche. Et c’est quelqu’un qui a encore des progrès à faire, et le staff est convaincu qu’il y arrivera. Génération (21 buts) est la 2ème meilleure défense derrière son dauphin Guédiawaye FC (17 buts). Mais le mérite revient aussi à ses collègues défenseurs, Issa Diouf, Amadou Samba Guèye et autres… Une véritable régularité pour le gaillard malien, qui a disputé tous les matchs de Ligue 1 de son équipe.
Ablie Jallow : Le «Génie» créateur
Le lutin de Déni Birame Ndao est un talent né. Aux yeux du staff technique, Jallow, techniquement, c’est une perle. Mais sur le plan tactique et mental, il y a des progrès qu’il doit faire. En le voyant évoluer au quotidien, les techniciens de l’académie sont en train de le façonner. Arrivé il y a presque 3 ans à Génération Foot, Ablie Jallow (19 ans) a fait frétiller à 8 reprises les filets adversaires. Le lutin de Déni, utilisé des fois comme milieu de terrain, a donné 4 passes décisives. Son efficacité est plus grande lorsqu’il joue en excentré. Une situation qui lui permet de piquer dans l’axe et de croiser ses tirs. Après une saison faste, l’attaquant excentré va rejoindre le FC Metz. Ablie n’a raté que 6 matchs (1ère j., 2ème j., 6ème j., 13ème j., 17ème j., 18ème j.) avec Génération Foot cette saison.
Cheikh Tidiane Sabaly : Le «serviteur» perfectible
L’enfant de Kolda a marqué les esprits à Déni. Cheikh Tidiane Sabaly a aussi contribué largement au sacre de Génération. Très habile et technique, Sabaly a joué la quasi-totalité des matchs. Il n’a raté que 2 matchs contre US Ouakam (0-1, 18ème j. victoire de USO) et contre Diambars (1-1, 19ème j.). Âgé de 18 ans, Tidiane Sabaly est dans l’académie depuis plus de 4 saisons. Confiné la plupart du temps sur le côté droit, il entretient une bonne complicité avec le Gambien Ablie Jallow dans l’animation offensive des Grenats. D’ailleurs, son ingéniosité lui a permis de marquer 6 buts. Sabaly a délivré 4 passes décisives. Il est sur la bonne voie, d’après le staff technique. Cheikh Sabaly ne doit pas trop se presser. Il a à parfaire certaines choses.
Sidy Bara Diop : Le dépositaire du jeu
C’est le dépositaire du jeu. À Génération Foot, c’est l’homme qui ne manque aucun match. À part quelque 5 matchs en début de saison au profit du capitaine Abdourahmane Ndiaye. Un brassard qu’il a repris depuis la 6ème journée contre Diambars (1-1). Très discret, le natif de Dakar, formé depuis l’école de football de Génération Foot, a beaucoup contribué à la récupération des ballons lors des matchs. C’est le leader tactique des Grenats. Voire le stabilisateur. Même si au football, on ne peut pas tout avoir, il y a des qualités qui font les points forts de certains. Mais pour le staff technique, tactiquement, Sidy Bara, 26 ans, est le leader incontesté du groupe.
Ibrahima Niane : Le tueur «type Niane»
Sur le plan footballistique, ce que Génération attend de lui, Ibrahima Niane le remplit bien. Être un tueur, un renard des surfaces. En attestent les nombreux buts qu’il a marqués au cours du championnat. À Déni, son opportunisme est dénommé «Ça c’est type Niane». Parce qu’au football, la finalité c’est de mettre le ballon au fond des filets. Ayant raté 9 rencontres à cause de sa convocation en équipe nationale U20, l’enfant de Mbour (18 ans) demeure actuellement le meilleur buteur du championnat avec 15 buts. Niane est disposé à battre le record de Pape Ibnou Bâ, ancien joueur de Linguère (17 buts). Selon le staff, il y a quelques maladresses et des choses à gommer dans son jeu. Il se remet en question en permanence et «répète» les gestes pour bien les mémoriser. Il est dans l’apprentissage. Et Niane, dans un bon encadrement, fera encore parler de lui. Avec un contrat de 5 ans au FC Metz, Niane a un digne héritier. Le jeune Thiessois, Amadou Dia Ndiaye, qui a planté 7 buts.

mercredi 14 juin 2017

Abdoulaye Sarr, Directeur technique de Génération Foot

«Maintenant, faire bonne figure en Afrique»
Abdoulaye Sarr, Directeur technique Génération Foot

Abdoulaye Sarr est un dirigeant comblé. Très posé comme à l’accoutumée, le directeur technique de Génération Foot savoure le premier titre de champion du Sénégal remporté par son club. Laye Sarr, comme on l’appelle familièrement dans le milieu du foot, revient, dans cet entretien, sur la saison des Grenats et évoque les perspectives.
Vous attendiez-vous réellement à ce sacre après seulement une année en Ligue 1 ?
Il faut dire qu’en début de saison, en tant que promu, l’objectif était le maintien. Mais chemin faisant, conscients aussi des possibilités que nous avions, nous nous sommes demandé s’il ne fallait pas, sans mettre la pression aux jeunes, avoir en vue plus que le maintien. D’autant que depuis la 8ème journée, nous avons gardé la première place. Donc, on a redéfini l’objectif en restant dans notre démarche, pour dire pourquoi ne pas jouer le titre. Et quand on a été conscient que cela est tout proche, on a fait table rase des autres compétitions à savoir la Coupe du Sénégal et la Coupe de la Ligue. Nous avons quantifié, mesuré nos possibilités et dit que si on se mettait sur tous les fronts, on serait dispersé. Parce que l’efficacité voudrait que l’on fasse un choix. Et le choix a été fait sur le championnat. Aujourd’hui, c’est le couronnement, c’est le sacre. Donc, encore une fois, rendre grâce à Dieu. C’est le travail de toute une équipe, à savoir les dirigeants, les pratiquants, le staff technique et tous les ouvriers qui, au quotidien, travaillent autour de Génération Foot. Je pense aux préposés du terrain, ceux qui s’occupent du gazon, aux autres corps de métier qu’il y a ici. Donc, c’est le travail de toute une famille, de toute une équipe.
On sent que vous êtes vraiment comblé avec ce titre…
Nous avons un sentiment de satisfaction, c’est vrai. Mais encore une fois, rendons grâce à Dieu. Aujourd’hui, je pense que pour ce centre de formation que nous avons l’honneur de diriger, c’est un grand jour, un moment important dans la vie du centre. C’est l’occasion de penser à tous les gens qui, au quotidien, essaient d’apporter leur savoir en y mettant leur cœur, leurs forces. Mais en premier, le président fondateur Mady Touré vers qui toutes les pensées vont, son collaborateur le président du FC Metz Bernard Serin et tous ses collaborateurs. Je crois que remporter le championnat d’un pays, il faut le faire. C’est la récompense d’efforts consentis durant toute la saison. Si nous sommes là aujourd’hui, il n’y a pas de secret : c’est le travail. On a essayé de mettre une organisation en place et d’être constant dans notre démarche, à la philosophie qui sous-tend toute notre action : faire des garçons non pas des footballeurs, mais des hommes capables de s’insérer dans la société. Parce que n’oublions pas qu’à Génération Foot, il y a aussi la scolarité. Il y a une école privée, qui va de la 6ème à la terminale. Donc, on essaie de combiner les deux : sport et études. Pour essayer de faire des hommes qui, demain, seront capables, comme je l’ai dit tantôt, de s’insérer dans la société. Parce que l’on sait que tout le monde ne sera pas footballeur professionnel. Mais, il faut être aussi dans l’anticipation et penser à l’avenir de ces enfants, à ces familles qui nous font confiance, qui nous laissent les gamins à bas âge. Donc, je pense que si la partie sportive est mise aujourd’hui en relief, on n’oublie pas non plus ce qu’on fait dans le domaine de l’éducation, car ici le c’est le maître mot. Je crois que tout le monde est content. C’est pourquoi j’ai dit rendons grâce à Dieu d’abord, ensuite remercions nos parents, nos amis et essayons de nous remettre en question comme on le fait tout le temps et de rester dans une continuité. Parce que le chemin est encore long.
Vous avez marqué dans les arrêts de jeu pour remporter la victoire contre le Stade de Mbour (4-2). Comme contre Niary Tally. Y a-t-il un travail spécifique qui se fait ici dans ce sens ?
J’ai toujours dit tant que l’arbitre n’a pas sifflé, il peut se passer quelque chose. Demain, le même état d’esprit nous animera. Pour la compétition, le haut niveau, c’est le mental. Et chaque fois qu’il y a un temps pour prendre des points, il faut le mettre à profit. Même dans la difficulté, nous n’avons jamais baissé les bras. Pour montrer que ce volet, ce facteur mental, est important. Donc, ce n’est pas la première fois que cela nous arrive. À Louga, je me rappelle, contre le Ndiambour, c’est vers la fin qu’on a pu égaliser et marquer le but de la victoire. Et c’est une culture que l’on essaie de développer à Génération Foot. Tant que l’arbitre n’a pas sifflé, il y a des choses à prendre. Il faut aller à fond. La preuve, même sur le ratio buts en championnat, on a dit qu’on peut encaisser des buts mais il faut en marquer le plus possible. Je crois qu’aujourd’hui, en matière de records, on a fait quelque chose d’important sur le plan offensif.
Pikine et Gorée ont remporté le championnat et se sont retrouvés en difficulté la seconde saison. Allez-vous apprendre de ces expériences pour ne pas faire les mêmes erreurs que vos prédécesseurs ?
Comme disait l’autre c’est une vie. Je ne l’ai jamais souhaité ni à l’US Gorée ni à l’AS Pikine mais ces exemples nous serviront de leçons. Et à Génération Foot, dans le management, c’est une autre démarche. Nous pensons tirer les enseignements de tout ce qui se passe pour faire du haut niveau et mettre le temps qu’il faut. Je pense que nous prendrons toutes les garanties possibles pour ne pas verser dans cette situation. Donc, aujourd’hui, je crois que c’est bizarre de voir qu’un champion soit relégué. On pourrait dire quelquefois que cela ne se passe qu’au Sénégal. Nous allons essayer d’analyser froidement tout cela pour essayer de rester sur terre. De savoir que chaque jour, c’est la remise en question. Et en étant humble, en étant patient, en restant sur les valeurs qui font Génération Foot : le respect, le partage, la solidarité. Nous pensons éviter ce piège.
Ibrahima Niane et Ablie Jallow vont quitter pour le FC Metz. Êtes-vous prêts à pallier leur départ avec des renforts de l’extérieur ou avec la promotion des jeunes du centre ?
Je pense que c’est toujours difficile de perdre des joueurs de ce calibre. Mais dites-vous que la vie est faite de rencontres et de séparations. Et je crois que ça va se passer dans de bons termes. On l’a fait l’année dernière en Ligue 2 quand on est monté. Cinq titulaires étaient partis. Je peux citer Wagane Faye et Ibou Faye, qui sont en RFC Seraing en Belgique, Lemouya Goudiaby, Ismaïla Sarr et Aliou Diatta au FC Metz. Ils étaient des cadres dans l’équipe. Mais je pense qu’il y a une relève qui est préparée. Cette année, nous avons joué régulièrement avec 6 juniors. Cheikh Tidiane Sabaly, on l’a révélé vers la fin de la saison. Amadou Dia Ndiaye, on l’a amené cette saison petit à petit. Ce sont des juniors. Donc, je pense que la vocation du centre, qui est une académie, c’est de faire une promotion interne. Maintenant, s’il y a lieu, pour des impératifs précis, d’équilibrer certaines lignes et de renforcer certains secteurs, on fera un recrutement ciblé. Mais dans la logique, c’est la promotion interne qui sera privilégiée. Mais quelque part aussi, il faut promouvoir des jeunes et les amener dans le haut niveau. C’est aussi un des objectifs du centre. Donc, le départ d’Ibrahima Niane et celui d’Ablie Jallow ne nous procureront que du bonheur, du plaisir. Parce que c’est ça qui fait notre fierté comme nous l’avons eu avec les Sadio Mané, Diafra Sakho et Babacar Guèye, etc. C’est une des vocations du centre. Derrière, il y a des jeunes. Si nous avons besoin d’expérience, on ira piocher mais avec un recrutement intelligent, ciblé. Pour avoir sur certaines lignes, à des postes clés, les gens qu’il faut pour faire face au défi Afrique. Parce que là, nous allons en Afrique s’il plaît à Dieu. Nous devons penser au quotidien du football sénégalais, c’est-à-dire le championnat national. Il faut faire un travail de fourmis. Toujours être dans l’anticipation et essayer de savoir que tout n’est pas donné. Tout a un prix. C’est à nous de nous investir, de prendre les bonnes initiatives et d’être assez responsables pour faire face. Parce que cela arrive à beaucoup de centres ou d’équipes qui ont des centres de formation. Entre les compétitions africaines et les compétitions au plan local, souvent les équipes laissent des plumes. Mais je pense que nous allons essayer d’user de beaucoup d’intelligence pour être présents au niveau de notre championnat et faire bonne figure en Afrique.


mardi 13 juin 2017

Tournoi de montée en N2 : HLM Grd Yoff, Mbao et Zénith Guez représenteront Dakar

                                    16 équipes en lice pour 6 places

HLM Grand Yoff

Les équipes devant représenter la région de Dakar au tournoi de montée en National 2 sont connues. Il s’agit de HLM Grand Yoff, Modèle de Mbao et Zénith Guez.
Au départ, elles étaient 46 équipes réparties en 5 poules dont 4 de 9. «À l’issue du championnat, les équipes classées 1ères et 2èmes de chaque poule, soit au nombre de 10, se sont qualifiées pour les 8èmes de finale», explique Abdoulaye Guèye «Sena», membre de la Commission sportive de la Ligue de Dakar. C’est ainsi que Zénith Guez, Sicap FC, Thiossane Pikine, Deggo Ouakam, AS Police, Modèle de Mbao, Agora, Saltigué, HLM Grand Yoff et Sporting de Rufisque ont décroché leurs tickets pour le second tour. Meilleures équipes durant le championnat, HLM Grand Yoff et Sporting de Rufisque étaient exemptés pour les 8èmes de finale à l’issue desquels les 4 équipes en sus des 2 exemptées sont qualifiées pour les quarts de finale. Durant ces rencontres, HLM Grand Yoff et Modèle de Mbao ont respectivement battu Sporting de Rufisque (0-0, tab 3-2) et Thiossane de Pikine (1-1, tab 4-1) tandis que Agora a plié (1-2) face à Zénith Guez. En demi-finales du championnat régional, les trois vainqueurs sont complétés par Thiossane, meilleure équipe vaincue. Cependant, HLM Grand Yoff, Modèle de Mbao et Zenith Guez vont représenter la région de Dakar pour le tournoi de montée en National 2. Lequel sera disputé par 16 équipes. Chacune d'elles tentera de se battre afin de s'octroyer une des 6 places. 

Résultats 8èmes de finale
Samedi 27 mai 2017
Zenith Guez / Sicap FC 2-0
Thiossane / Deggo Ouakam 3-1
AS Police / Agora forfait
Saltigué / Modèle de Mbao 0-2
Exempts : HLM Grand Yoff, Sporting de Rufisque
++++++++
Résultats ¼ de finale
Jeudi 1er juin 2017
HLM Grand Yoff / Sporting 0-0 (tab 3-2)
Zénith Guez / Agora 2-1
Samedi 3 juin 2017

Modèle de Mbao / Thiossane Pikine 1-1 (tab 4-1)