«Balotelli est pour moi le meilleur attaquant»
Alassane Diouf en Vert |
Le surnom de Balotelli, la CAN U20, le Mondial 2015 raté, dans cet
entretien accordé à Stades, l’attaquant de Darou Salam prêté à Teungueth FC
évoque divers sujets.
Entretien
Alassane, vous êtes qualifiés pour la deuxième fois consécutive à une CAN
U20…
Nous sommes qualifiés pour la deuxième fois consécutive à la CAN. Ce qui
n’était pas évident. Avec un parcours honorable en sortant de très bonnes
équipes en petites catégories (Tunisie et Ghana, Ndlr). On s’en réjouit
franchement. Nous avons disputé des matchs costauds. Et tout le groupe s’est
vraiment investi. Nous sommes restés en bloc durant toutes nos sorties pour
défendre dignement les couleurs de notre pays. Et finalement, nous avons réussi
notre mission. Je suis satisfait de mes prestations même
si je peux faire mieux et être à mon meilleur niveau. Et je vais me battre pour
y arriver. Je commence à reprendre ma forme. Je suis en train de travailler
durement. Et je sais pertinemment que le travail peut m’aider à franchir d’autres
paliers. Je remercie notre coach, Joseph Koto, qui m’a fait confiance. Et qui
me pousse à aller de l’avant. Et s’il plaît à Dieu, je vais trimer pour revenir
à mon meilleur niveau. Et les gens verront un Balotteli encore plus fort.
Comment avez-vous vécu la première CAN disputée au Sénégal ?
C’est formidable de vivre ce genre de compétitions. J’étais vraiment
content d’avoir participé à cette CAN. Nous avons tout tenté pour décrocher le trophée
à domicile. Mais malheureusement, les dieux du football en ont décidé
autrement. Nous avons vécu une bonne expérience. Je pense avoir tiré mon
épingle du jeu. Et je prie le Bon Dieu de me donner la force et la santé pour
participer à une deuxième CAN. Les gens vont voir un autre Alassane durant la
prochaine CAN, si je fais partie du groupe. Ils auront une grande satisfaction.
Après la CAN, vous n’étiez pourtant pas retenu pour la Coupe du monde 2015.
Comment l’avez-vous vécu ?
Dur au début. Car tout joueur rêve de participer à une Coupe du monde.
C’est très difficile pour un joueur d’être écarté d’une compétition mondiale.
Cela a été dur pour moi. Mais après, je me suis ressaisi en pensant à ceux qui
n’ont pas été sélectionnés lors de la CAN. Dieu en a décidé ainsi, je suis
croyant. Je n’ai aucun reproche à faire à qui que ce soit. Ceux qui ont joué ce
Mondial ont bien représenté le pays. Et je pense que c’est l’essentiel. J’aurais
bien sûr aimé être parmi ces joueurs. Pour un footballeur, ce n’est jamais facile
de regarder ses partenaires jouer. J’avais à ce moment-là des fourmis dans les
jambes. Mais aussi comme je l’ai dit tantôt, c’est le destin. Et la volonté
divine, personne n’y peut rien.
Il faut être mentalement costaud pour surpasser cela ?
J’ai reçu beaucoup d’appels des amis, joueurs et dirigeants de club. Et ces
appels m’ont véritablement réconforté. Ainsi va le football. Je me bats pour
être toujours parmi les meilleurs afin d’aller représenter le Sénégal pour la
prochaine CAN U20. Il va falloir faire un bon championnat en club. Je crois en
mes capacités pour tirer mon épingle du jeu. Et je vais travailler durement
pour y arriver.
On vous voit souvent évoluer sur les côtés, mais il semble que votre poste
de prédilection est avant-centre axial ?
Effectivement. La saison dernière, j’ai joué comme excentré gauche. Mais mon
meilleur poste, c’est avant-centre de pointe. Seulement, je suis attaquant et je
tente d’évoluer à n’importe quelle position en attaque. Mais je suis plus
performant à la pointe de l’attaque. Et je pense que cela a joué sur mes
statistiques. Après, je ne suis qu’un joueur de foot. Les coachs ont plus de
connaissances que nous sur le plan tactique. Ils savent donc les raisons de
leurs choix.
Vous allez jouer en Ligue 1 cette saison. Teungueth FC sera très attendu ?
C’est une évidence. On a montré de très bonnes choses en étant champion de
la Ligue 2. Comme en Ligue 2, l’objectif préalable sera le maintien. Je sais
que Teungueth FC peut faire un parcours honorable. L’équipe a de très bons
joueurs, complémentaires. Nous avons un encadrement technique de qualité mais
nous ne sommes pas prétentieux. L’objectif du club, c’est le maintien. Nous
venons pour apprendre parce qu’il y a de grosses équipes dans ce championnat.
Mais nous ne venons pas pour être ridicules, non plus.
Alassane, pourquoi le surnom Balotteli ?
C’est mon joueur. Je l’apprécie très sincèrement. À chacun de ses matchs, je le regarde jouer. Je regarde ses matchs par le
biais des réseaux sociaux, de temps à temps. Je ne m’en lasse pas. C’est
pourquoi mes amis me disent que je suis fou de lui. Et je leur dis que
Balotelli est le meilleur attaquant que je connaisse. C’est ma conviction.
J’aime sa façon de jouer. C’est ainsi qu’ils ont commencé à m’appeler
Balotteli. Actuellement, tout le monde m’appelle ainsi.
Vous suivez certainement ses prestations avec Nice en France ?
Même bien avant la France. Je le supporte ainsi que ses clubs. Je sais que
le championnat français n’est qu’un tremplin pour lui. Il est venu en France
pour refaire sa carrière. Et tenter de rebondir dans des championnats plus
huppés comme l’Angleterre, Espagne, voire Italie. Je crois qu’il va faire des
exploits en France, vu son comportement actuel en club. Les gens l’aiment
vraiment. Je suis persuadé qu’il fera un bon championnat en Ligue 1 française,
cette saison.
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