dimanche 25 septembre 2016

Conférence de Presse de Teungueth FC : Babacar Ndiaye, président du club


«Nous ne venons pas en Ligue 1 pour tout chambouler»

Babacar Ndiaye entre Tapha Seck (gauche) et Mme Coly (droite)

Promu cette saison en Ligue 1, Teungueth FC a tenu hier, vendredi, une conférence de presse au cercle Maurice Guèye. Le président Babacar, entouré de ses collaborateurs et de la représentante de la Sococim, Hélène Tine Coly, est revenu sur l’objectif du club, le budget, les sponsors, le cas Abdoulaye Bâ et les rumeurs sur le départ du coach, Moustapha Seck.
«On ne va pas jouer petit-bras»
«L’objectif du club est le maintien. Nous ne viendrons pas cependant tendre la joue à chaque match. Les joueurs vont mouiller le maillot sur le terrain. Nous ne venons pas en Ligue 1 pour tout chambouler. Mais on ne va pas jouer petit-bras».
«Un budget autour de 80 à 100 millions FCFA»
«Le budget va tourner autour de 80 à 100 millions FCFA. Le montant global ne sort pas de ma poche. Il y a des accompagnements qui proviennent de ressources comme Ama Transport (patrimoine du club). C’est une société de transport qui travaille avec la Sococim et MLT. Il y a aussi la cotisation des membres de Teungueth FC».
«Nous avons signé avec un équipement local»
«Nous avons 4 sponsors pour cette saison. Des entreprises qui sont venues accompagner le projet ambitieux de Teungueth FC. Le montant du sponsoring avec Sococim est confidentiel. Nous avons d’autres sponsors comme Star Oil, O Royal (distributeur d’eau minérale) et Ama Transport. Nous avons signé un partenariat avec un équipementier local. C’est Bou Sports de Bouna Diouf, un jeune Sénégalais entreprenant. C’est un partenariat gagnant-gagnant. Il va nous donner 1000 maillots à commercialiser».
«Abdoulaye Bâ a signé et reçu une prime de signature»
«Le foot est un jeu. Il ne faut pas utiliser des mots assez forts quand on est dirigeant de club. Nous avons des enfants et sommes des personnes crédibles. À Niary Tally, nous n’avons que des amis. Nous avons échangé des joueurs. Teungueth FC n’a jamais contacté un joueur sans passer par le président. Abdoulaye Bâ ne peut pas être un cas pour Teungueth FC. Il a bien signé à Teungueth FC et a reçu sa prime de signature. (Il distribue les photos de la signature où Abdoulaye Bâ tient un maillot du club avec le dossard n°10)».
«Tapha Seck n’a pas été limogé et n’a pas démissionné»
«L’effectif va tourner autour de 30 joueurs, a dit le coach. Il y a de nouvelles arrivées comme Djibril Sidibé (ancien joueur du Jaraaf) et Dominic Sunday (ancien joueur de Guédiawaye FC). Les joueurs iront à Saly à partir du 29 septembre avant de rallier la Gambie pour la préparation d’avant-saison. Il y avait une rupture de communication entre Tapha Seck et moi. J’ai été alité à un moment donné. Il y avait beaucoup de rumeurs certes, mais il n’a pas été limogé. Il n’a pas reçu de lettre. Et lui aussi n’a pas déposé une lettre de démission.»


mercredi 14 septembre 2016

Alassane Diouf, attaquant international U20

«Balotelli est pour moi le meilleur attaquant»
Alassane Diouf en Vert


Le surnom de Balotelli, la CAN U20, le Mondial 2015 raté, dans cet entretien accordé à Stades, l’attaquant de Darou Salam prêté à Teungueth FC évoque divers sujets.

Entretien

Alassane, vous êtes qualifiés pour la deuxième fois consécutive à une CAN U20…

Nous sommes qualifiés pour la deuxième fois consécutive à la CAN. Ce qui n’était pas évident. Avec un parcours honorable en sortant de très bonnes équipes en petites catégories (Tunisie et Ghana, Ndlr). On s’en réjouit franchement. Nous avons disputé des matchs costauds. Et tout le groupe s’est vraiment investi. Nous sommes restés en bloc durant toutes nos sorties pour défendre dignement les couleurs de notre pays. Et finalement, nous avons réussi notre mission. Je suis satisfait de mes prestations même si je peux faire mieux et être à mon meilleur niveau. Et je vais me battre pour y arriver. Je commence à reprendre ma forme. Je suis en train de travailler durement. Et je sais pertinemment que le travail peut m’aider à franchir d’autres paliers. Je remercie notre coach, Joseph Koto, qui m’a fait confiance. Et qui me pousse à aller de l’avant. Et s’il plaît à Dieu, je vais trimer pour revenir à mon meilleur niveau. Et les gens verront un Balotteli encore plus fort.

Comment avez-vous vécu la première CAN disputée au Sénégal ?

C’est formidable de vivre ce genre de compétitions. J’étais vraiment content d’avoir participé à cette CAN. Nous avons tout tenté pour décrocher le trophée à domicile. Mais malheureusement, les dieux du football en ont décidé autrement. Nous avons vécu une bonne expérience. Je pense avoir tiré mon épingle du jeu. Et je prie le Bon Dieu de me donner la force et la santé pour participer à une deuxième CAN. Les gens vont voir un autre Alassane durant la prochaine CAN, si je fais partie du groupe. Ils auront une grande satisfaction.

Après la CAN, vous n’étiez pourtant pas retenu pour la Coupe du monde 2015. Comment l’avez-vous vécu ?

Dur au début. Car tout joueur rêve de participer à une Coupe du monde. C’est très difficile pour un joueur d’être écarté d’une compétition mondiale. Cela a été dur pour moi. Mais après, je me suis ressaisi en pensant à ceux qui n’ont pas été sélectionnés lors de la CAN. Dieu en a décidé ainsi, je suis croyant. Je n’ai aucun reproche à faire à qui que ce soit. Ceux qui ont joué ce Mondial ont bien représenté le pays. Et je pense que c’est l’essentiel. J’aurais bien sûr aimé être parmi ces joueurs. Pour un footballeur, ce n’est jamais facile de regarder ses partenaires jouer. J’avais à ce moment-là des fourmis dans les jambes. Mais aussi comme je l’ai dit tantôt, c’est le destin. Et la volonté divine, personne n’y peut rien.

Il faut être mentalement costaud pour surpasser cela ?

J’ai reçu beaucoup d’appels des amis, joueurs et dirigeants de club. Et ces appels m’ont véritablement réconforté. Ainsi va le football. Je me bats pour être toujours parmi les meilleurs afin d’aller représenter le Sénégal pour la prochaine CAN U20. Il va falloir faire un bon championnat en club. Je crois en mes capacités pour tirer mon épingle du jeu. Et je vais travailler durement pour y arriver.

On vous voit souvent évoluer sur les côtés, mais il semble que votre poste de prédilection est avant-centre axial ?

Effectivement. La saison dernière, j’ai joué comme excentré gauche. Mais mon meilleur poste, c’est avant-centre de pointe. Seulement, je suis attaquant et je tente d’évoluer à n’importe quelle position en attaque. Mais je suis plus performant à la pointe de l’attaque. Et je pense que cela a joué sur mes statistiques. Après, je ne suis qu’un joueur de foot. Les coachs ont plus de connaissances que nous sur le plan tactique. Ils savent donc les raisons de leurs choix.

Vous allez jouer en Ligue 1 cette saison. Teungueth FC sera très attendu ?

C’est une évidence. On a montré de très bonnes choses en étant champion de la Ligue 2. Comme en Ligue 2, l’objectif préalable sera le maintien. Je sais que Teungueth FC peut faire un parcours honorable. L’équipe a de très bons joueurs, complémentaires. Nous avons un encadrement technique de qualité mais nous ne sommes pas prétentieux. L’objectif du club, c’est le maintien. Nous venons pour apprendre parce qu’il y a de grosses équipes dans ce championnat. Mais nous ne venons pas pour être ridicules, non plus.

Alassane, pourquoi le surnom Balotteli ?

C’est mon joueur. Je l’apprécie très sincèrement. À chacun de ses matchs, je le regarde jouer. Je regarde ses matchs par le biais des réseaux sociaux, de temps à temps. Je ne m’en lasse pas. C’est pourquoi mes amis me disent que je suis fou de lui. Et je leur dis que Balotelli est le meilleur attaquant que je connaisse. C’est ma conviction. J’aime sa façon de jouer. C’est ainsi qu’ils ont commencé à m’appeler Balotteli. Actuellement, tout le monde m’appelle ainsi.

Vous suivez certainement ses prestations avec Nice en France ?

Même bien avant la France. Je le supporte ainsi que ses clubs. Je sais que le championnat français n’est qu’un tremplin pour lui. Il est venu en France pour refaire sa carrière. Et tenter de rebondir dans des championnats plus huppés comme l’Angleterre, Espagne, voire Italie. Je crois qu’il va faire des exploits en France, vu son comportement actuel en club. Les gens l’aiment vraiment. Je suis persuadé qu’il fera un bon championnat en Ligue 1 française, cette saison.

mardi 13 septembre 2016

Cheikh Tidiane Gaye, président Zone 12 de Rufisque

«Faire du travail le socle de notre fonctionnement»
Cheikh Tidiane Gaye, président de la Zone 12


Président de la nouvelle Zone 12 de Rufisque, Cheikh Tidiane Gaye fixe les objectifs et le mode de travail pour la structure. Il veut s’appuyer sur un dynamisme et un travail en symbiose pour faire avancer la zone.

Gestion de la nouvelle Zone

«C’est une continuité du travail qu’on était en train de faire. J’ai intégré le mouvement Navétane à partir de la Zone 7. Après, je suis venu au niveau de la Zone 11 où j’ai été le président de la commission sportive. Nous avons fait le maximum pour faire avancer la Zone malgré les difficultés qu’on a rencontrées. Aujourd’hui, vu le nombre d’ASC affiliées au sein d’une même Zone, l’ODCAV Rufisque a scindé la Zone 11 en 2. D’où la création de la nouvelle Zone 12. Donc, c’est une année de transition qu’on nous a confiée. On garde la tête sur les épaules. C’est juste une continuité, un travail que nous étions en train de faire depuis longtemps.»

Délai et lieu de compétition

«Présentement, nous allons jouer sur le terrain de Niague, qui est toujours en construction. Le mur de clôture était déjà fait. Le promoteur n’attendait que les portes. Et maintenant, il y a des équipements internes qu’on doit faire pour que le terrain soit opérationnel. Peut-être que cette année l’on n’aura pas des grilles de protection. Nous avons travaillé d’arrache-pied avec la mairie pour que cela soit effectif le plus tôt possible. Nous avons démarré les compétitions. Surtout pour respecter les calendriers de l’ODCAV et de l’ORCAV. Mais aussi éviter de jouer en début d’année scolaire.»

Les attentes pour cette nouvelle structure

«Nous avons reçu 3 nouvelles ASC. Il s’agit de HLM Mbollo 2 de Niague, Pikine Mbollo de Niague et Yakaar de Keur Marème Mbengue. On a aussi le retour de Suus Ndaara de Déni Guedj, qui n’a pas joué ces dernières années. Comme c’est une nouvelle Zone, forcément il y a de nouvelles ambitions. Il y a beaucoup d’attentes. Mais on s’est dit : une année, c’est un peu court surtout pour un début mais on va garder le cap sur l’essentiel. C’est à dire organiser de bonnes compétitions. Mais aussi, essayer d’avoir une cohésion sociale. Un dynamisme de groupe en travaillant en symbiose et en synergie pour en faire le socle du fonctionnement de la Zone.»

Mamadou Diouf Mbengue, président ODCAV Rufisque

  «Nous avons atteint 75% de nos objectifs»
Mamadou Diouf Mbengue, président ODCAV Rufisque


En dehors des activités classiques, le président de l’ODCAV de Rufisque compte tenir son mandat avec des actes citoyens. Mamadou Diouf Mbengue espère voir un bon niveau lors des compétitions.

Perspectives de cette année

«Le bilan de l’année dernière a été exhaustif. Je pense que nous avons atteint 75% de nos objectifs. Maintenant, pour le compte de la présente saison, hormis les compétitions, des innovations vont porter sur des actes citoyens. Parce que depuis 5 ans, le président de l’ONCAV est en train d’orienter la structure vers des actes citoyens. C’est pourquoi, à Rufisque, nous avons saisi le ballon au rebond. Et nous allons organiser des journées de don de sang et de consultations gratuites dans les districts sanitaires de Diamniadio et de Rufisque. Ce sera au mois de septembre. Nous comptons organiser au courant de ce mois un atelier de formation en faveur des ASC pour qu’elles sachent leur rôle et leur place dans l’Acte III de la décentralisation. Il y a aussi l’organisation d’un stage en initiateurs de football en partenariat avec le service départemental des Sports. L’ODCAV et ses démembrements vont entrer dans l’ère de ce que l’on appelle «Oubi tay, Diangue tay» : slogan du ministre de l’Éducation nationale. Nous allons définir la carte scolaire du département. Et cela va se faire avec les autorités académiques de l’éducation que sont l’IA et les IEF. Chaque école sera parrainée par une Zone ou des Zones qui la polarisent. Quinze jours avant la rentrée scolaire, l’ODCAV et les Zones, en collaboration avec les Services d’hygiène et la Croix-Rouge, vont procéder au désherbage et au nettoiement des écoles pour des établissements prêts à accueillir les élèves et les enseignants.»

Niveau du jeu lors des compétitions

«Nous avons enregistré 483 démissions. Comparativement à l’année dernière, nous avons fait un bond de 100 démissions. Et ceci est lié à la reconnaissance de 11 nouvelles ASC. À cela s’ajoutent les objectifs que les ASC se sont fixés du point de vue du recrutement. Il y a beaucoup de mouvements au niveau de Diamniadio et de la Zone 5 de Bargny, contrairement à l’année dernière. Je pense que cela augure de bonnes choses. Car actuellement, les ASC se mettent dans la perspective de gagner des trophées. Et pour cela, il faut avoir une équipe compétitive. Maintenant, elles l’ont compris ainsi et sont en train de démarcher des joueurs. Cela est positif. Cette année, on espère avoir un niveau de compétition beaucoup plus élevé que lors des années précédentes.»

Installation d’une nouvelle Zone

«Suite à la reconnaissance de 7 nouvelles ASC de la Zone 11 par l’ORCAV de Dakar dont le président nous a conseillé de scinder en 2 cette Zone pour respecter les règlements, pour que les compétitions puissent se dérouler sans débordement dans l’année scolaire, la Zone 12 est installée avec comme président Cheikh Gaye. Maintenant, il va assurer la transition. Car le renouvellement sera intégral dans toutes les structures de Navétane, l’année prochaine.»

samedi 10 septembre 2016

Entretien avec Amadou Kane, président de l’ONCAV

«Dakar et Kolda sont candidates pour les phases nationales 2017»
Amadou Kane, président de l'ONCAV


Ziguinchor a répondu aux attentes de l’ONCAV lors des phases nationales, qui s’y sont déroulées du 12 au 27 août. Le président de l’ONCAV décerne en tout cas un satisfécit à la région sud, non sans appeler le ministère de la Culture à s’impliquer davantage dans les activités du Navétane de sa région. Amadou Kane confie dans le même temps que Kolda et Dakar ont déjà déposé leur candidature pour abriter les prochaines phases nationales en 2017.

Président, vous avez passé 15 jours à Ziguinchor pour les besoins des phases nationales. Quel sentiment vous anime ?

Une satisfaction totale. Vous savez, lorsqu’on quittait Dakar pour aller à Kolda, en prélude aux phases nationales pour organiser le forum sur l’environnement, il y avait beaucoup de doutes. Compte tenu du volume du programme, du nombre de personnes qu’on attendait et du temps qu’on devait passer à Ziguinchor. Et en ce moment-là, on n’avait pas le 1/5 du budget. Alors, il y avait beaucoup d’inquiétudes. À l’arrivée, tout le monde s’est rendu compte que ces inquiétudes se sont dissipées. Parce que nous sommes parvenus à tenir toutes les activités, en dehors de la lutte à cause du calendrier. Grâce à Dieu, ces phases resteront gravées dans les mémoires des Sénégalais.

À vous entendre, le bilan est satisfaisant ?

Il est plus que satisfaisant. Nous avons organisé deux championnats en seniors et en cadets dans le territoire régional de Ziguinchor. Que ce soit à Oussouye avec des équipes seniors et cadettes ou à Bignona. Et à Ziguinchor, il y avait 3 poules en seniors et deux en cadets. Nous sommes parvenus à terminer à temps et faire de manière qu’à partir des quarts de finale, toutes les activités soient reversées à Ziguinchor. Pour la première fois dans le cadre du Navétane, on a organisé les matchs de la 3ème et 4ème place. Nous l’avons fait pour satisfaire nos ASC. Nous avons estimé que toutes les équipes qui se sont battues pour arriver en demi-finales étaient de la région de Ziguinchor. Et ce sont des équipes qui avaient l’ambition d’aller en finale. Elles se sont mobilisées et ont tout fait pour accéder à cette étape de la compétition. Malheureusement, les dieux du football en ont décidé autrement. Nous avions dit qu’il fallait donner leur chance à ces équipes, à leurs supporters pour venir participer à la belle finale. C’est ce qui a été fait le jour de la finale. Nous avons eu un match en cadets, le match de classement pour la 3ème et la 4ème place et la grande finale, qui a été une très grande réussite avec une forte mobilisation.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant ces phases ?

Effectivement, il y a une chose qui m’a vraiment marqué durant tout notre séjour à Ziguinchor. La météo n’a pas empêché le déroulement des activités. Que ce soit pour les matchs, les foras ou le théâtre, il pleuvait. Mais cela n’a pas empêché à la population de se déplacer. Pour dire que le pari de la mobilisation a été gagné.

À part le trophée et des équipements, les finalistes ont-ils reçu des enveloppes financières ?

Pour les équipes seniors, le champion a eu 1 million FCFA. Le vice-champion a reçu 500.000 FCFA. L’équipe arrivée à la 3ème place a obtenu 150.000 FCFA et la 4ème équipe a encaissé 100.000 FCFA. Pour les équipes cadettes, le vainqueur a reçu 500.000 FCFA, le vaincu 250.000 FCFA. Le seul changement par rapport à l’année dernière, c’est la 3ème et la 4ème place. Pour le théâtre, le vainqueur a récolté 500.000 FCFA. Donc, cela s’est bien passé. L’essentiel pour le Navétane, ce n’est pas seulement l’argent. Quand on voit qu’il y a des équipes qui ont dépensé 15 millions FCFA pour le Navétane, elles ne s’attendent pas à encaisser plus de 15 millions FCFA en retour. Le charme du Navétane, c’est l’ambiance, la volonté de défendre son quartier, son village. C’est arriver à participer à ces activités, qui sont devenues à nos jours des activités nationales.

Revenons sur le théâtre. Il y avait 4 troupes sur 14 attendues. Que comptez-vous faire pour redynamiser le volet culturel ?

Certains disent que le théâtre est le parent pauvre du Navétane. Le théâtre est le parent pauvre du Sénégal. Si nous prenons le cas de Dakar, dans chaque commune d’arrondissement, il y a un centre culturel. Allez visiter ces centres culturels, ils sont devenus des dortoirs. Il n’y a pas d’activité culturelle. C’est parce que, de mon point de vue, il faut que le ministre de la Culture redouble d’efforts pour les activités culturelles. Pour le Navétane, ce que nous devions faire, nous l’avons fait. Nous avons dit que le théâtre est obligatoire. Maintenant, ce qui reste à faire, c’est que de la même manière que le jeune Sénégalais cherche à devenir footballeur pour aller au Jaraaf ou à Marseille, il faudrait qu’il y ait les mêmes motivations pour le théâtre. Depuis plus de 20 ans, l’exigence de présenter des troupes théâtrales existe dans nos règlements généraux. Si une équipe n’a pas de troupe théâtrale, elle est sanctionnée. Mais, il y a un autre aspect. Le manque de moyens. Que ce soit pour nous ou les autres artistes éparpillés partout dans le Sénégal. Tu vois un artiste-peintre, un comédien etc. investissent, mais quand ils se rendent compte que l’investissement ne paie pas, ils deviennent mécaniciens, soudeurs ou maçons. Pour le football, c’est le contraire. Un footballeur qui est dans une ASC a l’ambition d’aller au Casa Sports, au Jaraaf, à Diambars... Dans une équipe qui fera que demain il peut aller monnayer son talent à l’extérieur. Si on ne fait pas attention, la culture va disparaître définitivement. Il y a 10 ans de cela, au centre Blaise Senghor, les gens organisaient le théâtre plus des activités culturelles. Aujourd’hui, au centre culturel de Grand Dakar ou à Sacré Cœur, et ailleurs, on ne retrouve pas le théâtre. Ceux qui sont dans la culture sont dans l’impasse.

Qu’est-ce qu’il faut pour sortir de cette impasse ?

Cela nécessite de gros efforts de la part du ministre de la Culture. La culture au Sénégal, c’est le ministère de la Culture qui doit la développer. Depuis deux ans, nous n’avons pas senti le soutien de ce ministère. Et ne serait-ce que ces 4 troupes dont vous parlez, nous avons dépensé pas moins de 4 millions pour leur transport, l’hébergement, la restauration, sans compter les primes. Et quand on voit ce que ces troupes ont dépensé, cela veut dire qu’on doit redoubler d’efforts. Nous allons essayer d’analyser cette situation pour voir la conduite à tenir. Mais j’ai peur que si cela continue comme ça, le théâtre va être enlevé des RG du mouvement Navétane. Je dis la vérité. On ne peut pas sacrifier nos ASC pour rien. Aujourd’hui, on a fait quelque chose pour rendre la culture productive. Et pourtant, les 4 troupes ont produit de belles prestations. La meilleure actrice des phases est la fille de Tonghor de Dakar, elle n’a pas 10 ans. Quand vous l’entendez parler français, vous pouvez penser qu’elle est à l’Université. Quand vous l’entendez parler Wolof, vous avez l’impression d’être en face d’une grande dame. Cela montre qu’il y a du talent. Et le théâtre que nous faisons est une détection de talents. Ce qu’on voulait, c’est faire de la culture sous toutes ses formes. Mais nos ASC n’ont pas les moyens de le faire. Et aujourd’hui, on ne peut pas trop surcharger nos ASC dans ce domaine alors que cela n’est pas très productif. Les recettes que nous obtenons à partir des stades pour le football, on n’ose pas les reverser dans la culture. Ce ne serait pas raisonnable. Nous pensons que chaque activité doit s’autofinancer. Il faudrait qu’on y travaille. La lutte existe dans nos activités que ce soit dans la région de Ziguinchor, de Matam, etc. les gens font de la lutte. Nous voulons que cela soit officiel dès l’année prochaine. Et même l’athlétisme, comme cela se faisait avec l’UASSU. Nous allons analyser ce qui s’est passé, mais j’insiste que c’est un problème de moyens.

Quelle région va abriter la 31ème édition des phases nationales 2017 ?

Aujourd’hui, nous avons deux demandes. Dakar nous a sollicités pour abriter les phases de 2017. Il y a aussi Kolda, nous avons reçu une correspondance du maire (Abdoulaye Bibi Baldé, ndlr). Ils sont prêts à prendre en compte toutes les charges. Mais c’est au prochain Comité directeur, prévu au mois de septembre, de trancher cela. Il y a deux ans de cela, notre ambition était d’aller partout dans le Sénégal. Là où la région ne peut pas organiser des phases, on y organise des vacances citoyennes. Vous savez que Dakar n’est pas une petite région. Mais on essaie de voir. Ce n’est pas moi qui décide, c’est le Comité directeur. Si on voit que ces lettres sont motivées, on fera en sorte que tout le monde y gagne.

Donc les prochaines phases, ce sera à Kolda ?

Non, je n’ai pas dit cela. Ce n’est pas moi qui décide. C’est le Comité directeur de l’ONCAV qui décide. Dakar avait soutenu celle de Ziguinchor parce qu’il y a une convention qui lie les deux ORCAV, depuis 20 ans maintenant. Les relations entre Dakar et Ziguinchor datent de très longtemps. L’information, aujourd’hui, est que Dakar a déposé un bon dossier. Dakar ne peut pas manquer d’arguments. Ni dans le domaine des infrastructures ni dans celui des moyens. Dakar c’est 4 ODCAV (départements). Si on organisait à Dakar, on gagnerait plus de temps qu’ailleurs. Parce qu’on organise dans 4 départements, même s’il y a plus d’ASC. Mais Kolda aussi a déposé son courrier. Et le maire de la ville nous a écrit hier (mardi) pour dire que sa lettre est un soutien à la candidature de Kolda. Le moment venu, on fera de telle sorte que tout le monde y gagne.

Hommage à feus Mamadou Salif Ndiaye et Jules François Bocandé

Les édifices de Toubab Dialaw porteront leurs noms


Le président de la FSF,  Me Senghor et sa délégation

Le président de la FSF était, vendredi 26 août 2016 dans l’après-midi, sur les tombes de feus Mamadou Salif Ndiaye et Jules François Bocandé. Selon Me Augustin Senghor, les deux défunts doivent être donnés en exemples à l’ensemble des sportifs sénégalais. Des infrastructures du Centre de Toubab Dialaw seront baptisées à leur nom, a-t-il annoncé.

Moments forts de souvenirs et de recueillements vendredi 26 août à Ziguinchor ! Le président de la FSF, Me Augustin Senghor, accompagné du président de la Ligue de Ziguinchor, Daouda Badji, du sélectionneur national, Aliou Cissé, du coach adjoint des U23, Badara Sarr du portier et capitaine des U23, Pape Seydou Ndiaye, et des parents de Mamadou Salif Ndiaye ont visité les deux cimetières où reposent deux Lions : Mamadou Salif Ndiaye et Jules François Bocandé. La veille, le président de la FSF avait remis symboliquement à la famille de feu Mamadou Salif Ndiaye dit «Zale» 1,5 million FCFA représentant sa prime des Jeux africains auxquels il devait prendre part.

Le stade Mamadou Salif Ndiaye est né

La voix étranglée par l’émotion, Me Augustin Senghor a déclaré : «Zale s’était préparé avec ses jeunes camarades pour aller à la conquête de l’Afrique. Malheureusement à Toubab Dialaw, au centre où ils se préparaient, un malaise l’a emporté. Mais, nous pensons que ce qu’il a eu à faire n’était pas vain. Puisqu’avec la génération de Mamadou Salif Ndiaye nous sommes allés remporter le premier trophée africain de notre football à onze». Et d’ajouter : «Je pense que c’est de notre devoir de venir ici, sur sa terre natale, pour lui rendre un hommage mérité et lui faire don de ce qui lui revient dans ce titre». Et Me Senghor de dire que Mamadou Salif Ndiaye et Jules François Bocandé sont des personnes «à donner en exemples à l’ensemble des sportifs sénégalais», car «ils ont toujours mouillé le maillot pour leur pays. Et à la limite, ils sont partis les armes à la main pour leur pays. Je pense que c’est important».

Le futur hôtel fédéral s’appellera Bocandé

Le président Me Augustin Senghor a réaffirmé l’engagement de la FSF à baptiser le terrain de football, qui se trouve au centre de Toubab Dialaw, stade Mamadou Salif Ndiaye. Et ce sera pour lui rendre hommage. Une cérémonie sera organisée sur place. «Certainement au moment où nous allons faire la pose de la première pierre de ce qui sera le futur hôtel fédéral à Toubab Dialaw et qui s’appellera la Tanière d’Essamay», a-t-il indiqué. Un autre hommage qui est fait aussi à Jules François Bocandé. «Donc, à cette occasion, nous posons aussi la plaque commémorative et le baptême de ce stade feu Mamadou Salif Ndiaye», a-t-il lancé. Le patron du football sénégalais informe que leur souhait aujourd’hui, c’est de«voir dans un futur pas lointain le Sénégal gagner une Coupe d’Afrique en seniors et l’amener à Ziguinchor sur les tombes de feus Mamadou Salif Ndiaye et Jules François Bocandé pour leur présenter le trophée». Parce que, d’après M. Senghor, «cela voudra dire que leur combat n’a pas été vain».

 

Réception des Lions du Sénégal à Aline Sitoé Diatta

Une demande sociale des populations de Ziguinchor
Les supporters de Casa Sports

Les Ziguinchorois veulent partager des moments forts avec la sélection nationale A. Leur souhait est de voir les Lions recevoir au stade Aline Sitoé Diatta. Sur ce, les populations du Sud ont tenu à interpeller le président Augustin Senghor, lors de son séjour à l’occasion des phases nationales 2016.

Recevoir à Aline Sitoé, ce sera une aubaine pour les Ziguinchorois qui aimeraient revivre les moments forts de la CAN 1992 lors de laquelle leur région avait abrité une partie des compétitions. «Je pense qu’apparemment, c’est une demande sociale des populations de Ziguinchor. Parce que le coach m’en a parlé. La directrice du stade (Ndlr : Mme Oumy Diédhiou Badiane), que je salue et qui fait un excellent travail, m’en a aussi parlé. Et je dois avouer que nous voyageons beaucoup avec les équipes nationales en Afrique. Et même avec les équipes A, il nous est arrivé de jouer dans des infrastructures de moindre qualité que le stade Aline Sitoé Diatta», a souligné Me Senghor, qui en veut pour preuve : «Partout où on va en Afrique, même en Tunisie quand on est allé jouer en Monastir, il y a deux ans avec Alain Giresse, le stade n’avait pas la même capacité que ce stade-là. Et il n’était pas de meilleure qualité.»

Fort de ce constat, Me Augustin Senghor suggère : «Donc aujourd’hui, nous aurions aimé que le stade soit renforcé en termes de capacité. On me dit qu’il y a 8.000 places. J’ai pris les informations. Mais si on mettait des tribunes en virages, on pourrait avoir, à peu près à mon avis, 12.000 à 15.000 places. Et on pourrait accueillir facilement l’équipe A. Je me demande si l’équipe de Aliou Cissé devait venir ici, les Ziguinchorois eux-mêmes ne rempliraient pas le stade

En effet, le patron du football sénégalais serait dans les dispositions de faire homologuer ce terrain. «Après il faut régler le problème du transport. Quand vous recevez hors de votre capitale à plus de 200 km, la CAF vous fait obligation de mettre à la disposition de l’équipe adverse un avion Dakar-Ziguinchor», tient-il à informer. D’où la nécessité, «avec l’appui des autorités, de sceller un partenariat avec les compagnies soit Sénégal Airlines ou Transair».

Et de conclure : «Néanmoins j’ai dit à Aliou que s’il y avait une occasion de jouer un match amical à Ziguinchor, il faudrait qu’on le fasse. Mais aussi, il faudrait qu’on pense d’ores et déjà à faire venir ici nos équipes nationales de jeunes. Je sais que si nous venons ici, ce n’est pas le soutien du public qui nous fera défaut

 

vendredi 9 septembre 2016

Matar Bâ sur la réfection du stade Ngalandou Diouf

«Nous avons pris des décisions qui seront concrétisées»
Matar Bâ, ministre des Sports


À quand la reprise du football au stade Ngalandou Diouf ? C’est la question que se posent les sportifs rufisquois, restés depuis 2011 sans fouler leur enceinte fétiche. Le ministre des Sports, Matar Bâ, assure que les décisions prises par son département seront concrétisées.

«Ce qui bloque, c’est la 2ème phase des travaux : l’aire de jeu et l’éclairage», avait soutenu Cheikh Tidiane Faye, en marge du CDD organisé par le préfet de Rufisque pour les activités du Navétane. Le président de la Commissions sportive de la municipalité avait encore expliqué «que tout ce qui devait être fait, au niveau de la ville, nous l’avons fait. Mais ces travaux devront être gérés par le ministère des Sports, qui avait dit ouvertement qu’il allait prendre en charge la pelouse et l’éclairage. Donc, d’après les renseignements que nous avons, l’appel d’offres a été lancé. Mais on demande à l’autorité centrale, le préfet, de s’y mêler pour que les travaux démarrent rapidement.»

Lors de la finale des phases nationales de l’ONCAV tenue le samedi 27 août à Ziguinchor, le ministre des Sports, Matar Bâ, s’est prononcé sur le cas du stade Ngalandou Diouf. «Personne ne peut nous interpeller. Nous avons pris notre initiative pour venir accompagner la collectivité locale de Rufisque. Le stade Ngalandou Diouf est un stade de la ville de Rufisque. D’ailleurs, le maire a commencé des travaux. On le félicite», a réagi Matar Bâ.

Le ministre des Sports poursuit : «Mais avant d’entamer un autre chantier, il faut terminer la première phase avec l’AGETIP. Si vous allez demander à l’AGETIP, ils vous diront qu’ils ont déjà lancé l’appel d’offres, qui est déjà attribué d’ailleurs à un promoteur pour le gazon synthétique et l’éclairage. Donc, le ministère des Sports respecte ses engagements. Nous sommes dans un pays organisé. Ce n’est pas parce qu’on veut faire quelque part un gazon qu’on se lève un bon jour pour aller le faire». Il y a, selon lui, des procédures à suivre. «La priorité du ministère des Sports, c’est de doter Rufisque d’un gazon synthétique et d’un éclairage, en tout cas, correct. Les sportifs de Rufisque peuvent faire confiance au ministère des Sports. Nous avons pris des décisions. Et ces décisions vont être concrétisées», a dit le ministre.

Ce qu’il faut faire, d’après Matar Bâ, est d’interpeller les collectivités locales. Parce que ce n’est pas le niveau central qui doit faire le tour du pays pour construire des infrastructures. «Un stade communal ou de ville, le premier acteur à prendre cette question en charge, c’est la ville. Nous avons vu les efforts du maire. Le reste, c’est en collaboration avec l’État pour régler définitivement cette question», a-t-il poursuivi. Il souligne : «C’est vrai que quand il y a des jeunes au Sénégal, qui ne parviennent pas à pratiquer leur sport, nous sommes interpellés en tant que niveau central. Mais quand même, nous sommes à l’ère de la décentralisation. Il faudrait aussi que les compétences transférées soient bien comprises». Et que les populations elles-mêmes, qui réclament des choses, d’après lui, puissent savoir le premier levier sur lequel il faut s’appuyer pour aller vers le niveau central.

Auguste Malo, milieu défensif Teungueth FC

«Mon avenir avec TFC dépendra du président»

Auguste Malo, milieu défensif de Teungueth FC


Auguste Malo est en fin de contrat avec Teungueth FC où il a fait ses débuts en 2012. Le milieu défensif veut continuer à défendre les couleurs de son club de cœur et attend une proposition de prolongation de contrat.

Ses belles prestations des années précédentes lui ont valu une place de choix dans le dispositif de Teungueth FC. En vrai essuie-glace, Auguste Malo a été désigné par la Ligue professionnelle dans l’équipe-type de la Ligue 2, à l’issue de cette saison qui a vu les Rufisquois être sacrés champions. «Cela a été une satisfaction d’être parmi le onze-type de la Ligue 2. Mais le chemin est encore long. Ce qui m’attend est encore plus difficile. Je le reconnais même si certaines distinctions donnent du baume au cœur. Je n’ai encore rien fait dans le football. Ce n’est que le début», a soutenu Auguste Malo, qui ajoute : «Il est vrai que j’ai effectué de bonnes prestations durant la saison précédente mais je m’attendais à plus. Néanmoins c’est Dieu qui décide. Et je lui rends grâce».

Depuis ses débuts au club, «Guy» a eu une très grande satisfaction. «J’ai été bien accueilli depuis mon arrivée ici. C’est la raison pour laquelle je suis toujours joueur du club. J’y suis depuis le National jusqu’à cette montée en Ligue 1. Aussi, il y a une bonne entente entre les joueurs. Ce qui a fait notre force», a-t-il confié.

Pour la préparation de la nouvelle saison, l’international U20 ne veut pas trop s’avancer. Il confie : «Actuellement, je suis en fin de contrat avec le club. On ne m’a encore rien proposé. Je peux dire que je suis libre pour le moment. C’est pourquoi je ne veux pas trop m’avancer sur le sujet. Teungueth FC est mon club de cœur. Actuellement, je n’ai aucun contact avec un club. Le destin appartient au Bon Dieu. Mais, j’aimerais bien continuer l’aventure avec le club en Ligue 1. Mais cela dépendra du président

Me Augustin Senghor sur la fin du contrat avec Puma

«Si nous devons aller à la CAN sans équipementier…»

Me Augustin Senghor, président de la FSF

En marge de la finale des phases nationales de petites catégories disputée le jeudi 18 août 2016 à Ziguinchor, le président de la FSF s’est prononcé sur la fin du contrat entre Puma et l’équipe nationale. Me Augustin Senghor réaffirme que la FSF ne va pas accepter n’importe quelle proposition. Quitte à aller à la CAN sans équipementier.

Le Sénégal pourrait jouer la CAN sans équipementier, si les fédéraux ne parviennent pas à trouver un suppléant plus costaud que Puma. Interpellé, Me Augustin Senghor a donné les raisons du non renouvellement du contrat avec l’ex-équipementier des Lions. «Effectivement, le contrat avec Puma est arrivé à sa fin. Puma a décidé de se retirer presque à 90% de l’Afrique. Et dans ce cadre, notre contrat n’a pas été renouvelé», a-t-il confié. Le président de la FSF poursuit : «Nous sommes en discussions avec beaucoup d’équipementiers. Mais comme nous disons toujours, nous ne voulons pas brader notre maillot national. Et si, pour cela, nous devons aller à la CAN sans un équipementier, nous le ferons. Si nous n’avons pas un équipementier d’ici à la CAN, je proposerai au Comité exécutif qu’on ne porte pas de maillots Puma».

Et d’ajouter : «Nous sommes à la veille des éliminatoires de la Coupe du monde. Nous ne pouvons pas nous permettre de signer une convention au rabais avec un équipementier, parce que nous connaissons la valeur marchande de notre équipe nationale. Et nous ne pouvons pas accepter un équipementier qui va nous proposer des miettes. Là où d’autres donnent énormément de moyens». En effet, souligne Me Senghor, «nous sommes en train de parler du football des jeunes. Si nous n’arrivons pas à valoriser notre maillot national, nos équipes nationales, nous n’aurons pas les retombées nécessaires pour réinvestir davantage sur ce que nous faisons».

Le patron du football sénégalais se réjouit, toutefois, qu’«aujourd’hui, au Sénégal, on joue partout dans toutes les catégories, dans tous les genres. Cela a un coût. Un budget pour une saison pour la FSF, c’est aux alentours de 1,2 milliard pour organiser toutes les compétitions que vous venez de voir se dérouler cette saison sans aucune rupture».

Pour la prochaine CAN, Me Senghor soutient : «Si d’ici novembre nous n’avons pas d’équipementier, qui nous propose quelque chose d’intéressant, nous irons à la CAN avec un maillot frappé du Lion, ce sera suffisant. Ce sera notre équipementier, notre marque.»