«Ma prochaine destination, c'est l'Europe»
Makhète Diop, attaquant international sénégalais |
Makhète Diop était la superstar mardi au stade Ngalandou. Venu mardi dernier présider
la finale de la 3ème édition du tournoi annuel qu'il organise,
l’attaquant de BJ Renhe (D1, Chine) en a profité pour faire le bilan de sa
saison. Par ailleurs, il a évoqué ses ambitions et les chances de l’équipe du
Sénégal de gagner la CAN 2019.
Entretien.
La 3ème édition du tournoi que vous avez initié a vécu.
Était-ce un défi de plus à relever ?
On a commencé ce
tournoi lorsque le stade était fermé pour permettre aux joueurs de s’exprimer
lors des vacances. On s’était rendu compte que le niveau du football rufisquois
commençait à baisser. C’est ainsi que des amis et moi avons pris l’initiative
d’organiser ce tournoi. Et là, nous sommes à la 3ème édition. Nous
félicitons le vainqueur, Dioubo, et encourageons Gouye Aldiana, l'équipe
vaincue. Elle a été fair-play.
Qu'est-ce que cela vous fait de sentir toute une ville impliquée dans
votre initiative ?
Je me sens fier
d'avoir porté une telle initiative et de voir toute une ville derrière ce
projet. Notre objectif est que Rufisque soit un et indivisible. Et, le sport
est la seule et unique voie. Je demande aux jeunes d’être encore plus
solidaires pour construire notre ville. Je ne m’attendais pas à voir tout ce
beau public.
Vous n'avez jamais eu votre chance en équipe nationale malgré vos
performances. Des jeunes de Rufisque réclament même votre en sélection…
C’est un honneur de voir des jeunes réclamer mon intégration en
sélection nationale. Ils reconnaissent mon talent. Ils estiment que j’ai
ma place en sélection nationale. En tant que joueur, je ne réclame rien. Je
dois faire mes preuves sur le terrain. Quand une sélection tombe, c’est un
plus. Je suis en train d’atteindre mes objectifs, étape par étape.
Et, comment vivez-vous votre première saison en Chine ?
Je me suis
intégré assez vite. J’ai trouvé des dirigeants et des joueurs accueillants.
Nous allons bientôt reprendre le championnat. Là, je suis en vacances. J’irai
bientôt en travail hivernal pour préparer la saison. L’équipe était promue en
première division. Nous avons terminé à la 7ème place du
championnat. Je suis allé à BJ Renhe en juin, le club était à la 10ème
place. L’objectif était le maintien. C’est fait. J’ai disputé 19 matchs et
inscrit 10 buts. J’ai été titularisé à tous les matchs. Donc, sur le plan
personnel, je crois que c’est bon.
Vous avez joué au Liban, en Syrie, en Arabie saoudite, à Dubaï et
maintenant en Chine. Quel a été l’apport de ces
différents championnats dans votre carrière ?
J’ai gagné une
grande expérience parce que chaque pays a ses réalités footballistiques.
Lorsque j’étais à Dubaï, des joueurs venaient d’Europe pour y jouer. Des
joueurs que je voyais à travers la télévision. Et en Chine, j’ai joué avec des
joueurs qui ont participé à la Coupe du monde tels que l’international belge
Yannick Carrasco (Dalian Yifang) et les internationaux brésiliens Renato
Augusto (Beijing Guoan) et Alexandre Pato (Tianjin Quanjian FC). Jeune, je les
voyais à la télé. Aujourd’hui, nous partageons le même championnat. Des joueurs
dont le talent est reconnu par le monde entier. À chaque fois, je franchis des
étapes. Je progresse davantage et mon niveau de jeu évolue, également.
Après avoir fréquenté ces championnats, votre ambition, à
terme, est-elle d’évoluer en Europe ?
Cela peut être ma
prochaine destination. Il est rare de voir des joueurs des pays arabes
rejoindre la Chine. Dans ce pays, on recrute des joueurs qui viennent des
championnats européens. La prochaine étape, c’est certainement l’Europe. On ne
sait jamais (rires).
Avez-vous des contacts avec des clubs européens ?
Pour l’instant,
je n’ai pas de contacts en Europe. Mais en Chine, oui. L’équipe de Pato
(Tianjin Quanjian FC) m’avait contacté à deux journées de la fin du
championnat. Mais le président a refusé, disant que je viens d’arriver au club.
Le Sénégal, qualifié à la CAN 2019, a-t-il des chances de remporter ce
trophée ?
Le Sénégal a des
joueurs de qualité et qui jouent dans de grands championnats. On pouvait gagner
la précédente CAN. Cette année, c’est notre chance. Tout le monde parle de
cette équipe nationale du Sénégal. En Chine, je suis dans le même club que
Benjamin Moukandjo Bilé, le capitaine du Cameroun. Il m’a dit qu’ils avaient
peur en affrontant le Sénégal (à la CAN 2017). Mais sur le terrain, ils ont vu
que c’était le contraire. Ils ont pris confiance. Il faut qu’on accepte de
jouer des matchs amicaux avec de grandes nations de football. L’équipe ne joue
qu’avec de petites équipes.
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