mercredi 31 mai 2017

Interview avec Abdou Karim Mané, coach d’Avenir Mbacké (N2)

«Il y a un potentiel pour aller en Ligue 2»
Abdou Karim Mané, coach Avenir Mbacké (N2)

Pari réussi par Abdou Karim Mané. Après son limogeage de l’Olympique Ngor, l’ex-coach de Mbour PC est parvenu à hisser Avenir Mbacké en National 1. Mané vise également le titre et la Coupe de la Ligue amateur.

 
Vous avez quitté la Ligue 2 pour le National 2 en faisant accéder Avenir Mbacké au palier supérieur. Un challenge risqué mais réussi…
Il faut dire que c’est par pur hasard que je suis parti à Mbacké. Quand j’ai quitté l’Olympique, j’avais l’intention de me reposer pour le reste de la saison. Mais c’est par l’intermédiaire de Malick Diop (coach actuel de Ndiambour) que j’ai eu un entretien avec le président de Mbacké. Et j’ai accepté volontiers d’aller l’aider pour le reste de la saison. Arrivé sur place, j’ai trouvé un groupe qui avait en fait des potentialités mais qui présentait également beaucoup de lacunes. Il y avait beaucoup à faire. Immédiatement, je me suis mis au travail. Et par la suite, la réussite est là. J’ai fait monter cette équipe. Ce n’est pas par pur hasard, c’est le reflet d’un travail bien conçu. En fait, il est rare de voir un coach de haut niveau descendre en National 2 pour aller prêter main forte. C’est une chose rare. Et étant donné que j’ai fait plus de 30 ans dans l’élite, je me suis dit pourquoi pas ne pas aller aider. Et c’est dans ce sens que j’ai réussi à faire monter Avenir Mbacké. Avec une réussite vraiment extraordinaire car nous avons eu 28 points sur 30.
Sur quels leviers vous êtes-vous appuyé pour faire accéder le club en National 1 ?
Vous savez l’expérience m’a beaucoup servi. Il fallait changer beaucoup de choses. Au niveau de l’organisation, il y avait des failles. Idem au niveau de la perception du football. Sur le plan tactique, il y avait beaucoup de choses à faire. J’ai immédiatement mis en place un réseau de communication, qui m’a permis d’atteindre cet objectif. Et avec l’impact psychologique apporté aux joueurs, cela a produit un progrès important. Lequel a finalement porté ses fruits parce qu’ils n’attendaient pas avoir un entraîneur de ce calibre. Néanmoins, c’était un groupe de qualité perfectible. Maintenant, je ne dirais pas que je resterais là-bas. En tout cas, c’est un groupe sur lequel on peut compter pour aller immédiatement en Ligue 2. Il reste à faire le tournoi pour le titre du National 2 et la Coupe de la Ligue amateur. Après, je vais rentrer tranquillement espérant avoir d’autres propositions. Pour voir quelle sera la meilleure.
Quel est l’objectif dans cette Coupe de la Ligue amateur ?
Vous savez, je suis un compétiteur. Quand je m’engage dans une compétition, c’est pour la gagner. Ce n’est pas du hasard, cela fait partie de ma nature. En allant à Mbacké, je me suis dit que ce club doit monter. Et ensuite nous allons tenter de remporter la Coupe de la Ligue amateur. Il faut toujours oser, espérer pour pouvoir décrocher quelque chose. Il faut toujours être optimiste en évitant toute suspicion. Parce que cela peut bloquer le processus d’évolution de l’entraîneur. Je pense toujours aller de l’avant quelle que soit l’équipe qui est sous ma main. De la Ligue 1 au National 2.
Allez-vous continuer l’aventure si Avenir Mbacké vous propose une offre alléchante ?
C’est une possibilité. Parce que j’ai été accueilli par des gens formidables. Un président qui a un bon projet. Et la ville de Mbacké est également collée à son équipe. Actuellement, il y a un engouement qui peut permettre à l’équipe de gravir les échelons très rapidement. Maintenant, un entraîneur reste ce qu’il est. L’entraîneur a ses ambitions, ses idées. Mais c’est un challenge intéressant de faire monter cette équipe en National 1. Pourquoi ne pas poursuivre cette aventure. C’est une possibilité. Mais il y a également d’autres possibilités, je pourrais aller voir autres choses. En tout cas, c’est un challenge intéressant.
Vos arriérés de salaire à Ngor ont-ils été soldés, après votre limogeage ?
Effectivement, Ngor m’a payé ce qu’il me devait en termes de salaires. Mais il a outrepassé les règles du jeu. Quand j’ai signé un contrat de 2 ans avec l’Olympique Ngor, c’était avec comme objectif principal de faire monter l’équipe en Ligue 1 d’ici 2 ans. C’était les termes du contrat. Donc, c’était très clair. Ce n’est pas le fait de vouloir une équipe flambante pour dire il y a insuffisance de résultats. L’insuffisance de résultats ne fait pas partie des termes du contrat. C’est pourquoi je les ai traduits devant le tribunal.


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