«Il y a un potentiel pour
aller en Ligue 2»
Vous
avez quitté la Ligue 2 pour le National 2 en faisant accéder Avenir Mbacké au
palier supérieur. Un challenge risqué mais réussi…
Il faut dire que c’est par
pur hasard que je suis parti à Mbacké. Quand j’ai quitté l’Olympique, j’avais
l’intention de me reposer pour le reste de la saison. Mais c’est par
l’intermédiaire de Malick Diop (coach
actuel de Ndiambour) que j’ai eu un entretien avec le président de Mbacké.
Et j’ai accepté volontiers d’aller l’aider pour le reste de la saison. Arrivé
sur place, j’ai trouvé un groupe qui avait en fait des potentialités mais qui
présentait également beaucoup de lacunes. Il y avait beaucoup à faire.
Immédiatement, je me suis mis au travail. Et par la suite, la réussite est là.
J’ai fait monter cette équipe. Ce n’est pas par pur hasard, c’est le reflet
d’un travail bien conçu. En fait, il est rare de voir un coach de haut niveau
descendre en National 2 pour aller prêter main forte. C’est une chose rare. Et
étant donné que j’ai fait plus de 30 ans dans l’élite, je me suis dit pourquoi
pas ne pas aller aider. Et c’est dans ce sens que j’ai réussi à faire monter
Avenir Mbacké. Avec une réussite vraiment extraordinaire car nous avons eu 28
points sur 30.
Sur
quels leviers vous êtes-vous appuyé pour faire accéder le club en National 1 ?
Vous savez l’expérience
m’a beaucoup servi. Il fallait changer beaucoup de choses. Au niveau de
l’organisation, il y avait des failles. Idem au niveau de la perception du
football. Sur le plan tactique, il y avait beaucoup de choses à faire. J’ai
immédiatement mis en place un réseau de communication, qui m’a permis d’atteindre
cet objectif. Et avec l’impact psychologique apporté aux joueurs, cela a produit
un progrès important. Lequel a finalement porté ses fruits parce qu’ils
n’attendaient pas avoir un entraîneur de ce calibre. Néanmoins, c’était un
groupe de qualité perfectible. Maintenant, je ne dirais pas que je resterais
là-bas. En tout cas, c’est un groupe sur lequel on peut compter pour aller immédiatement
en Ligue 2. Il reste à faire le tournoi pour le titre du National 2 et la Coupe
de la Ligue amateur. Après, je vais rentrer tranquillement espérant avoir
d’autres propositions. Pour voir quelle sera la meilleure.
Quel
est l’objectif dans cette Coupe de la Ligue amateur ?
Vous savez, je suis un
compétiteur. Quand je m’engage dans une compétition, c’est pour la gagner. Ce
n’est pas du hasard, cela fait partie de ma nature. En allant à Mbacké, je me
suis dit que ce club doit monter. Et ensuite nous allons tenter de remporter la
Coupe de la Ligue amateur. Il faut toujours oser, espérer pour pouvoir décrocher
quelque chose. Il faut toujours être optimiste en évitant toute suspicion.
Parce que cela peut bloquer le processus d’évolution de l’entraîneur. Je pense
toujours aller de l’avant quelle que soit l’équipe qui est sous ma main. De la
Ligue 1 au National 2.
Allez-vous
continuer l’aventure si Avenir Mbacké vous propose une offre alléchante ?
C’est une possibilité.
Parce que j’ai été accueilli par des gens formidables. Un président qui a un
bon projet. Et la ville de Mbacké est également collée à son équipe.
Actuellement, il y a un engouement qui peut permettre à l’équipe de gravir les
échelons très rapidement. Maintenant, un entraîneur reste ce qu’il est.
L’entraîneur a ses ambitions, ses idées. Mais c’est un challenge intéressant de
faire monter cette équipe en National 1. Pourquoi ne pas poursuivre cette
aventure. C’est une possibilité. Mais il y a également d’autres possibilités, je
pourrais aller voir autres choses. En tout cas, c’est un challenge intéressant.
Vos
arriérés de salaire à Ngor ont-ils été soldés, après votre limogeage ?
Effectivement, Ngor m’a
payé ce qu’il me devait en termes de salaires. Mais il a outrepassé les règles
du jeu. Quand j’ai signé un contrat de 2 ans avec l’Olympique Ngor, c’était avec
comme objectif principal de faire monter l’équipe en Ligue 1 d’ici 2 ans.
C’était les termes du contrat. Donc, c’était très clair. Ce n’est pas le fait
de vouloir une équipe flambante pour dire il y a insuffisance de résultats.
L’insuffisance de résultats ne fait pas partie des termes du contrat. C’est
pourquoi je les ai traduits devant le tribunal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire