dimanche 14 mai 2017

Interview avec Abdel Kader Niang, président ASEC Kussum

«Inacceptable que l’on ne renouvelle pas à Dakar»
Abdel Kader Niang, président de Kussum

Il est devenu ce qu’il voulait être : notaire. Mais Abdel Kader Niang est également un sportif dans l’âme. Celui qui est peint comme un altruiste par ses amis de l’ASEC Kussum de la Médina (Zone 1 de Dakar) dont il est le président est également président de la Commission de recours de la FSF. Il s’est prêté à nos questions en marge de la récente cérémonie de prières à la mémoire des disparus de son ASC.

Président, vous avez certainement suivi le déroulement des renouvellements des instances des Navétanes à Dakar…
Effectivement, je suis bien au courant. J’ai appelé le président Amadou Kane qui est un ami. Et je lui ai donné les conseils que je devais lui donner. Maintenant, il n’est pas acceptable que l’on ne puisse pas renouveler à Dakar. Partout dans le pays, on a renouvelé sauf dans le département de Dakar. Celui du président de l’ONCAV. Ce n’est pas acceptable. Et je demande aux différentes parties, notamment à Amadou Kane et Ababacar Sadikh Ly, qui est son frère, de trouver la solution. À défaut de faire prévaloir la démocratie. Maintenant dans le Navétane, il y a des fondamentaux auxquels il ne faut pas déroger : c’est la démocratie interne, c’est l’apolitisme et le centralisme démocratique. Ce sont ces trois fondamentaux qui sont à l’origine de la création du mouvement Navétane. C’est ce qui fait également le charme du mouvement. C’est la majorité. En 2002, j’étais président de l’ODCAV de Dakar. J’ai gagné par deux voix devant Médoune Diop de la Zone 4A. Donc, s’il n’y a pas de consensus, il faut aller à la démocratie. Le Président Macky Sall est arrivé au pouvoir par la démocratie. Au Sénégal, aucun citoyen ne peut penser diriger le pays voire une structure quelconque sans passer par la volonté des urnes. Il faut laisser la démocratie dans toute sa substance. Que celui qui doit être président le soit. Et les autres vont l’aider.
Et si cela persiste, êtes-vous prêt à prendre votre bâton de pèlerin ?
J’ai déjà parlé aux deux parties, cela fait trois semaines. Quand le problème a surgi, j’ai appelé Ababacar Sadikh Ly et Amadou Kane. J’ai dit à ce dernier qu’Ababacar Ly n’est pas son ami mais son frère, qu’il doit pouvoir lui parler pour trouver la solution. Maintenant, si le consensus n’est pas trouvé, il faut laisser prévaloir la démocratie. Celui qui a la majorité dirige et les autres suivront. Ce n’est pas la fin du monde.
On vous prête l’ambition de faire de Kussum un grand club à l’instar de Niary Tally…
Niary Tally, Génération Foot, Diambars, ce sont de bonnes références. Et je pense que le Sénégal a besoin de ça. Il nous faut de bonnes structures, des clubs bien structurés, avec des moyens, qui ont des infrastructures majeures pouvant permettre une pratique sportive surtout au niveau du football. On est dans cette dynamique. Mais pour trouver la solution, je pense qu’il nous faut d’abord travailler sur le format. Nous avons une maquette. Je vous donne la primeur. Nous voulons avoir un partenaire stratégique. Également, nous avons besoin de l’État pour le terrain. Nous sommes en train d’y réfléchir. Et je pense qu’avec l’aide de tout un chacun, nous pourrons y arriver.
Kussum a organisé une séance de prières à la mémoire de ses disparus, comme l’année dernière. Qu’est-ce qui motive cela ?
Cela fait cinq ans que nous avons pensé à un devoir de mémoire à l’endroit de toutes les personnes qui nous ont quittés. Qu’il s’agisse de dirigeants, de supporters, de joueurs ou de simples parents qui étaient de Kussum. Nous avons pensé organiser une journée de prières à leur intention pour que Dieu descende sur eux grâce et miséricorde et qu’Il les accueille tous dans son paradis éternel.
À trois mois de l’AG de la FSF, des candidatures se sont manifestées pour la présidence de l’instance fédérale. Comment les appréciez-vous ?
En tant que président de la Commission de recours, il ne m’appartient pas de donner des appréciations sur les différentes candidatures. Je dois faire preuve d’équité, d’impartialité. Et je pense que vous comprenez que je ne puisse pas donner mon appréciation personnelle par rapport à tout ce qui se trame ou se fait avec les déclarations de candidature. Ce qui me préoccupe, c’est que la Fédération puisse être gérée par des hommes et des femmes à la hauteur. Ce qu’il faut également souhaiter, c’est qu’il y ait de grandes discussions autour de la candidature idéale pour mener le football sénégalais à bon port.


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