«Ne pas monter en National
1 aurait été un échec»
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Tamsir Cissé, président HLM Dakar |
Vainqueur
de la Coupe du Sénégal en 2012, HLM se retrouve année après année en division
inférieure. Actuellement en National 2, HLM a décroché son ticket pour le
National 1. Une bonne chose pour le président Tamsir Cissé qui estime que la
contreperformance serait un échec pour le club.
Avec
une montée en national 1, on peut dire que HLM a frappé fort ?
Frapper fort, c’est trop
dire. Rappelez-vous que l’année passée au démarrage, nous étions en train de
nous préparer à monter en Ligue 2. C’est en plein hivernal qu’on nous a dit que
nous allons descendre en National 2. Cette même équipe a été préparée pour aller
à la conquête de la Ligue 2. Nous avions un objectif de monter en Ligue 2. Ce
qui veut dire que ne pas monter en National 1 serait un échec. C’est pourquoi
nous ne sommes pas surpris de cette situation.
Quels
leviers avez-vous activés pour arriver à ce résultat ?
C’est un groupe de 18
seniors et 4 juniors qui a réalisé cette performance. Et la moyenne d’âge
tourne autour de 21 ans. Si vous avez 12 bons joueurs, qui évoluent ensemble et
que vous y greffiez des joueurs d’expérience, c’est normal que l’on puisse
avoir une bonne équipe. En fait, nous n’avons pas une sélection mais une
équipe. C’est la force de HLM. Ce sont des jeunes.
Dans
quels domaines le club doit s’améliorer pour devenir plus performant ?
Il y a deux domaines. Le
premier domaine, c’est notre complexe, qui est en construction. Les travaux ont
accusé un grand retard. Actuellement, la Commune s’active avec le promoteur
pour qu’on redémarre les travaux. Aujourd’hui, nous en sommes aux tribunes. Et
nous attendons le gazon synthétique et la finition des tribunes. C'est cette
situation qui nous pose problème. Vraiment l’équipe est en retard à cause du
terrain. Si les travaux ne se terminent pas, on ne pourra rien faire. Aujourd’hui,
jouer sur le terrain synthétique n’a pas de prix. Le deuxième point, c’est
l’aspect financier. Aujourd’hui, nous avons du retard sur ce plan. Dans le
monde actuel, si vous n’avez pas les finances nécessaires, vous ne pouvez pas
avancer. Ce n’est pas spécifique aux HLM mais à l’ensemble des clubs
traditionnels. C’est pourquoi les centres de formation nous dament le pion
parce qu’ils sont dans une logique de société alors que nous sommes dans une
logique associative. On va mettre en place une société car les moyens des communes
ne sont pas assez importants. Et nous avons l’habitude de ne compter que sur
les communes. Maintenant, nous sommes obligés d’aller vers le privé. Mais il
faut être attractif et travailler dans un système.
Selon
vous, qui est ce qui est l’origine du blocage des travaux ?
C’est le montage, qui
avait posé des problèmes. Mais aujourd’hui, la mairie de HLM a pris en main le
stade. Il y a un protocole complémentaire, qui est en train d’être signé. Nous
attendons le début des travaux d’un moment à l’autre. Le début des travaux, c’est
une bonne chose mais la finalité est beaucoup plus importante. Nous attendons
au maire de mettre les bouchées doubles avec le promoteur pour que l’on puisse
terminer les travaux à temps. Le gazon synthétique est promis par la ville de
Dakar. Nous attendons toujours. Au moins, si on avait le gazon synthétique, on
pouvait démarrer en attendant la finition des gradins. La tribune découverte
est terminée à moitié. La tribune couverte, on est aux fondations. Le promoteur
est dans les dispositions de démarrer. La mairie a prévu de terminer le terrain
dans le cadre de son mandant. Donc logiquement, si chacun s’y mêle, on peut
d’ici l’année prochaine, avancer sur le terrain.
HLM
vient de monter en National, nécessairement ça a eu un coût ?
Nous avons dépensé aux
environs de 10 millions FCFA. Nous n’avons pas payé de salaires. Nous avons
payé que des primes. Il reste à terminer la saison avec les primes de montée,
celle de la finale et l’organisation de la finale. C’est à peu près 2 millions
FCFA. Donc, globalement, nous avons dépensé dans les 12 millions FCFA.
Quel
est l’objectif de HLM à court et long termes ?
Nous avons fait 10 ans dans
l’élite avant de descendre. C’est quand même un record. Nous sommes montés en
2002. Et c’est en 2011 (en 2013 en
réalité), nous avons été rétrogradés en Ligue 2. Il y avait des problèmes
de sélection parce que nous avions voulu monter en grade. On avait sélectionné
pas mal de joueurs sans compter les fonds qui nous avaient été alloués par la
mairie. En son temps, c’était 25 millions FCFA. Aujourd’hui, ce que nous
voulons tout simplement c’est monter en Ligue pro en mettant en place une
structure professionnelle.