Le Navétane à Rufisque en question
Marche des acteurs du sport rufisquois (archive) |
Actuellement, il ne se passe pas une journée de compétition
au stade Ngalandou Diouf sans qu’il n’y ait des incidents. Les supporteurs des
équipes rivalisent d’indiscipline et d'incivisme. Alors que le mouvement
associatif s’est démené avec toutes les forces vives pour retrouver l’antre
mythique, qui est Ngalandou Diouf.
Des scènes de violence récurrentes. Ce
à quoi on a assisté, vendredi, dimanche et lundi, ne récompense pas les acteurs
du mouvement Navétane. Eux qui se sont levés de bonne heure pour se battre afin
que le championnat national populaire puisse reprendre à Rufisque.
Pour la mise à disposition du stade, ils
étaient même allés jusqu’à déclarer le ministre des Sports, Matar Ba, persona
non grata dans la ville de Coumba Lamb. Des joueurs professionnels, à travers
les réseaux sociaux et télévisions, ont même arboré des tee-shirts pour
réclamer l’ouverture du stade Ngalandou Diouf. Le mouvement sportif a organisé
des marches et a fini par obtenir ce qui lui tenait à cœur : la réouverture du
stade.
Privés de Navétane durant 7 longues
années, les Rufisquois n’ont pas besoin de se signaler négativement pour vivre
leur passion.
Un supporter de Kakalam dans l’aire de jeu
Lundi dernier, pour le compte de la 3ème
journée de la Zone 2A, un supporter de Kakalam a fait irruption dans l’aire de
jeu, histoire de fouiller les buts du gardien de Haloir (0-0), pour des raisons
mystiques. Il fallait que son équipe gagne impérativement pour se qualifier en
quarts de finale. S’en suit une bagarre entre joueurs, et le supporter est
finalement cueilli par le service d’ordre.
À la fin de Dewoo / Diakarlo (1-1),
toujours lors de cette 3ème journée du lundi, des supporters se sont
affrontés. Il fallait à Diakarlo une victoire pour se qualifier. À cause des
affrontements, les GMI sont entrés dans la danse pour les disperser avec du gaz
lacrymogène, qui a atterri dans les maisons avoisinantes du stade, perturbant
la quiétude des populations.
Le calvaire du voisinage !
«J’étais
en train de dormir et, soudainement, nous sommes réveillés par l’odeur du gaz
lacrymogène. Lorsque je suis sorti de ma chambre, j’ai vu deux lacrymogènes
dans la cour. L’un était en flamme et l’autre inactif. Si c’était une bombe,
toute la famille serait morte car nous étions couchés. Alors qu’on n’y est pour
rien. Notre équipe (Ndeffan) n’a pas joué. Ce n’est pas normal. Je sais que
leur boulot est difficile (le service d’ordre). Mais ce n’est pas comme ça
qu’ils doivent faire leur job. Qu’ils ne poussent pas le préfet à arrêter le
Navétane. Qu’ils arrêtent les fauteurs de trouble. C’est mieux», se désole
Gadio Cissé, une victime.
Un supporter de JAD évacué d’urgence à l’hôpital
Dimanche, toujours à la Zone 2A, après
la victoire de Tennu Nguy devant JAD (4-1), un de ses supporters, traîné par
ses pairs à la main courante, semblait tellement mal en point que ses camarades
ne croyaient plus à sa survie. Malgré l’intervention des sapeurs-pompiers et
des agents de la Croix-Rouge, le jeune était presque inerte. C’est ainsi qu’il
a été acheminé à l’hôpital par les sapeurs-pompiers. «Le supporter est revenu à sa maison aux environs de 04h00 du matin»,
nous a informé un de ses proches, lundi, au stade.
Des blessés à l’hôpital après Diamono / Arafat
Mais l’incident le plus inquiétant est survenu
lors du match Arafat / Diamono vendredi, en clôture de la 3ème
journée de la Zone 1B. Les deux équipes s’étaient quittées sur un nul 1-1. À la
sortie du stade, il y avait une rixe entre supporters. Et une des équipes a vu son
joueur balafré, ses supporters blessés et un dirigeant acheminé au CTO. Des
images qui ont circulé à travers les réseaux sociaux.
Les autorités administratives et
sportives de la ville de Rufisque ne doivent pas laisser ces scènes de violence
continuer. Il urge de prendre des mesures draconiennes pour endiguer la
violence qui prend des proportions inquiétantes dans le Navétane à Rufisque.
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