jeudi 28 juillet 2016

Interview avec Ababacar Sadikh Ly, président ODCAV Dakar

«Magnifier le partenariat avec la mairie»
Ababacar Sadikh Ly, président de l'ODCAV Dakar

Ababacar Sadikh Ly se veut satisfait à l’issue du tirage des 15 Zones du département, organisé vendredi dernier au CICES. Le président de l’ODCAV de Dakar a profité de l’occasion pour magnifier la hausse de la subvention municipale qui est passée à 20 millions FCFA pour sa structure.


Tirage au sort des 15 Zones

«La première innovation est de faire un tirage regroupé entre les 15 Zones. Ce n’est pas souvent usité dans le Navétane de le faire dans un endroit un peu plus public comme le CICES. Comme je le dis, cela a permis à tout Dakar de se retrouver en une après-midi pour communier avec le maire de la ville. Malheureusement, ce dernier est absent. Il est représenté par son adjoint, Moussa Sy, et la directrice des Sports et de la Jeunesse de la ville. Ce regroupement humain, au-delà du tirage qui est sportif, est quelque chose d’une grande importance pour nous de Dakar.

Les grands axes de cette saison

On va essayer de faire ce qu’on a un peu réussi l’année dernière en termes de popularité. Nous avons été très satisfaits. Vous savez que Dakar en 2006 avait 936.000 entrées. Vers les années 2012, nous avons baissé jusqu’à 300.000 et quelques entrées. Cela veut dire que le Navétane est presque mort. Avec la démarche de l’année dernière, qui voulait que dès le départ les plus grands derbys de Dakar soient programmés dans les premières journées en termes d’appel au public. Cette année-ci, il y a un derby Khandalou / Kussum de la Zone 1. Pour mémoire, ce derby en 2006 avait engendré 18.322 tickets vendus. Imaginez qu’on couple ce match avec une rencontre de la Zone 2. Cela va être une grande fête le 7 août inch Allah, qui sera le démarrage des compétitions dans la région au stade Demba Diop.

Convention ODCAV-municipalité de Dakar

C’est un partenariat gagnant-gagnant que nous magnifions. Il doit être cité en exemple par rapport aux autres villes. Récemment, le ministre des Sports, Matar Bâ, faisait des conventions d’objectifs avec les fédérations. La ville de Dakar l’a fait depuis 2009 avec l’ODCAV. Et cette convention est axée sur l’insertion sociale des jeunes, l’accès au crédit pour les filles et garçons. Le plus grand problème pour l’emploi des jeunes est de pouvoir avoir accès au crédit. Il y a un autre aspect : le renforcement de capacités des animateurs et managers. C’est pour cela que nous avons parlé de formation de 1er degré, monitoring en collectivités locales ou éducatives et dans d’autres aspects.
 
Subvention des structures de Dakar

L’ODCAV recevait il y a quelques années de cela 10 millions FCFA de subvention en termes de fonctionnement et d’organisation de la Coupe du maire. Mais depuis l’avènement de Khalifa Sall, cela est passé du simple au double. L’ODCAV reçoit aujourd’hui une somme de 20 millions FCFA pour le fonctionnement et l’organisation des compétitions. Il s’y ajoute que sous le couvert de l’ODCAV, toutes les Zones qui sont au nombre de 15 reçoivent, chacune, une subvention de 1 million de FCFA. Le maire donne une subvention de 5 millions FCFA à la structure régionale. Ce qui veut dire qu’il y a environ 50 millions FCFA qui sont destinés aux structures du Navétane dans la région de Dakar.

Difficultés de gazonnement des terrains

C’est un projet qui a été mis en place par l’ODCAV Dakar. Cela visait à rapprocher les pratiquants de leur localité. Parce que nous sommes partis du constat qu’auparavant, quand on était enfant, les gens n’allaient jamais voir le Navétane en prenant le car ou le taxi. On faisait des processions en quittant notre rue pour arriver à notre terrain. Si on y arrivait, c’est parce que les terrains étaient tout près des populations. Nous avons pensé que si on arrive à réfectionner les 6 terrains municipaux, qui pourraient prendre 150 ASC, cela peut rendre beaucoup plus fluide le championnat et réduire les délais de son déroulement. Depuis 2012, la ville de Dakar s’est battue pour que cela existe. Mais avec l’Acte III, il y a des changements juridiques qui se sont opérés qui font que la ville ne peut plus s’engager à faire des terrains, qui sont affectés à des municipalités. Mais il y a une volonté de mutualisation, qui n’est rien d’autre qu’une combinaison de moyens entre la ville et les mairies de communes d’arrondissement. Pour qu’ensemble, on mette en œuvre ce projet qui a été mis sur pied depuis 2012. Mais nous espérons que cette-fois cela va se réaliser.»

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