dimanche 2 juillet 2017

Interview avec Saër Seck, président de la Ligue professionnelle

«Ceux qui ne veulent pas voir les avancées…»

Saer Seck, président de la Ligue pro
Le président de la Ligue pro se réjouit des belles avancées du championnat local, qui tarde malgré tout à prendre son envol sur le plan continental. Et pour y arriver, Saër Seck estime que les clubs doivent avoir une bonne autonomie financière.
Président, le championnat local est arrivé à son terme, avec une consécration de Génération Foot. Quel bilan en tirez-vous ?
Nous remercions l’administration de la Ligue pour la bonne tenue des calendriers. Cette année, nous avons terminé le championnat au mois de juin malgré l’arrêt pour la Coupe d’Afrique des Nations. L’administration de la Ligue, à sa tête le directeur exécutif Amsatou Fall, a fait un travail remarquable. Les rencontres se sont disputées âprement mais dans un cadre amical. Tout s’est joué dans le fair-play et dans la sportivité. Si vous regardez le football local, les gens commencent à venir dans les stades. Ce que nous avons vu à Déni Birame Ndao (lors du dernier match) est un véritable baromètre. Ceux qui ne veulent pas voir les avancées du football sénégalais, personne ne peut le leur faire voir. Nous sommes en train de faire des avancées énormes dans ce sens. Génération Foot et Diambars font partie des clubs, qui ont animé la saison, cette année. Génération Foot a fait plus parce qu’elle a gagné le championnat.
Effectivement, Diambars est sur le podium de la Ligue 1 remportée par une autre académie, Génération Foot. En Ligue 2, Dakar Sacré Cœur est sacrée. Comment analysez-vous l’envol voire cette nouvelle domination des académies dans le football local ?
Je pense que le championnat va en tirer profit. Aujourd’hui, si vous regardez notre sélection locale, vous avez des joueurs de Génération Foot. Vous avez des joueurs de Dakar Sacré Cœur. C’est quelque chose qui a été important dans la qualité du championnat de Ligue 1. Dans tous les clubs, on est organisé, on travaille. Et ce n’est pas tout simplement l’apanage des académies. Certains de nos clubs dits traditionnels ont commencé à travailler et de manière assez organisée, de manière assez crédible. De manière assez forte sur la formation, sur la prise en charge de leurs élites. Je pense que tout cela va concourir à ce que notre football franchisse des paliers. Vous savez, on nous dit souvent qu’on n’existe pas en Afrique. Ce qui est vrai. On en est conscient et tous les jours, tous les matins, les gens travaillent pour que ce gap se réduise. Et que demain les clubs sénégalais puissent effectivement figurer. Et c’est ça notre choix.
Et sur quoi doit reposer ce travail pour faire bonne figure en Afrique ?
Si nous voulons que notre football compte sur le plan africain, il nous faut continuer à travailler. Et Génération Foot est en train de le faire. Il faut que nos clubs grandissent sportivement mais aussi grandissent économiquement. Si un football, à la fin de la saison, voit 10 voire 20 de ses plus talentueux partir, cela va être difficile. Il faut travailler à ce que nos clubs puissent avoir cette économie financière pour pouvoir retenir les joueurs. Tant que nous n’arriverons pas à cela, il faut continuer à former des jeunes. Pour qu’en cas de départs des anciens, les jeunes puissent les remplacer.


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