dimanche 2 juillet 2017

Rugby : Interview avec Médoune Charles Preira Ndiaye, capitaine des Lions du Sénégal

«Nous avons un gros challenge contre l’Ouganda»
Médoune Charles Preira Ndiaye, capitaine des Lions

Le capitaine des Lions de l’ovalie est très optimiste quant à une victoire du Sénégal devant l’Ouganda. Médoune Ndiaye estime qu’ils ont été touchés dans leur orgueil. Il promet que l’équipe fera tout pour se racheter.
Quel est l’état d’esprit de l’équipe avant le match contre l’Ouganda ?
On est prêt pour aller au combat, peu importe l’équipe qui sera en face. On est prêt pour gagner. On y croit toujours. Même s’il y a des blessés, nous sommes disposés à tout donner. Je pense que nous avons été touchés dans notre orgueil. Nous sommes des Lions blessés. Parce que nous avions déjoué. Maintenant, nous allons tout faire pour nous racheter.
Qu’est-ce qui n’avait pas marché par rapport au match perdu face au Zimbabwe ?
Lors du match passé, on a eu beaucoup de temps forts. On n’a rien concrétisé. Dans tous les temps forts, il faut marquer. Si on n’arrive pas à marquer, on est exposé. Après, on était fatigué. On a pris deux contres. Maintenant, il faudra garder le ballon, être costaud et tout faire pour ne pas perdre beaucoup plus de balles.
Une 2ème défaite face à Ouganda ne va-t-elle pas compromettre les chances du Sénégal quant à la suite du tournoi ?
Non, on y croit comme par le passé. On avait perdu au Cameroun, au Madagascar et on avait gagné contre la Tunisie. Aujourd’hui, il faut croire en soi. On a connu une défaite d’entrée, on va prendre match par match. Mais, on a un gros challenge contre l’Ouganda. On sera prêt sur tous les plans.


Rugby : Point de presse sur Sénégal / Ouganda (Gold Cup Africa)

Les coachs John Duncan et Léon Loppy font le match
Sénégal / Ouganda (Gold Cup Africa, 2ème journée)
La 2ème sortie des Lions du rugby contre l’Ouganda ce samedi au stade Iba Mar Diop, dans le cadre du Gold Cup Africa, sera un match très disputé. Les coachs John Duncan (Ouganda) et Léon Loppy (Sénégal) ont donné, hier jeudi, en point de presse au Cercle de l’Union, un avant-goût de cette rencontre.
Les enjeux sont de taille pour Sénégalais et Ougandais pour le compte de la 2ème journée de la Gold Cup Africa. Après sa défaite samedi dernier face au Zimbabwe, l’équipe sénégalaise tentera de se racheter contre l’Ouganda avant d’aller affronter la Namibie (8 juillet), le Kenya (15 juillet) et la Tunisie (5 août). Du côté des Ougandais, il est question de battre les Sénégalais après avoir concédé le nul (33-33) face au Kenya lors de la 1ère journée. L’Ouganda, champion d’Afrique en titre du rugby à VII, est favori pour ce match. Les deux coachs donnent le ton.
John Duncan, coach de l’Ouganda

John Duncan, coach de l'Ouganda
«C’est le match le plus important pour nous»
«Il nous faut gagner ce match avant de recevoir les trois derniers matchs à domicile. C’est le match le plus important pour nous. L’objectif est d’être compétitif pour aller le plus haut possible. Nous voulons être le numéro africain. Le champion sevens est différent du fifteen. Les approches sont différentes. Nous ne pouvons pas compter sur les résultats précédents pour dire que nous sommes favoris. Nous allons jouer à chances égales. Kenya et Sénégal sont des équipes physiques. L’équipe du Kenya a beaucoup de similitudes avec celle du Sénégal. Ils sont grands et forts. Je n’ai pas vraiment suivi le match Sénégal / Zimbabwe. Nous allons nous contenter sur nos fondamentaux pour faire un bon match. Nous allons nous contenter de ce que nous allons faire. Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes, restés concentrés pour gagner ce match».
Léon Loppy, coach du Sénégal

Léon Loppy, coach du Sénégal


«Il faut absolument gagner ce match»

«Sur le jeu avant, nous devons faire beaucoup plus d’efforts dans la conservation du ballon. Nous avons des blessés. Nous allons opérer 5 à 6 changements. Après la défaite contre le Zimbabwe, on a fait deux séances de vidéo. Nous continuons à insister sur notre propre stratégie, la conservation du ballon. Le jeu face au Zimbabwe était intéressant. Mais nous avons donné des ballons à nos adversaires. Au niveau des mêlées, il nous faut des hommes d’expérience pour apporter la puissance qui nous manquait lors du 1er match. On ne va pas se comporter comme lors du précédent match contre le Zimbabwe. On a été défaillant dans le jeu au pied. C’est pourquoi on a fait venir Steeve Sargos. Il va apporter son concours sur le jeu au pied. Je n’ai aucune pression. Le président m’a toujours laissé libre. La seule pression que j’ai, c’est de ne pas être à la hauteur eu égard aux efforts consentis par la Fédération pour nous mettre dans de bonnes conditions. Il faut absolument gagner ce match. Vu la contre-performance de l’équipe contre le Zimbabwe. Et l’impératif de gagner contre l’Ouganda, l’équipe est renforcée par 3 joueurs.»

Interview avec Saër Seck, président de la Ligue professionnelle

«Ceux qui ne veulent pas voir les avancées…»

Saer Seck, président de la Ligue pro
Le président de la Ligue pro se réjouit des belles avancées du championnat local, qui tarde malgré tout à prendre son envol sur le plan continental. Et pour y arriver, Saër Seck estime que les clubs doivent avoir une bonne autonomie financière.
Président, le championnat local est arrivé à son terme, avec une consécration de Génération Foot. Quel bilan en tirez-vous ?
Nous remercions l’administration de la Ligue pour la bonne tenue des calendriers. Cette année, nous avons terminé le championnat au mois de juin malgré l’arrêt pour la Coupe d’Afrique des Nations. L’administration de la Ligue, à sa tête le directeur exécutif Amsatou Fall, a fait un travail remarquable. Les rencontres se sont disputées âprement mais dans un cadre amical. Tout s’est joué dans le fair-play et dans la sportivité. Si vous regardez le football local, les gens commencent à venir dans les stades. Ce que nous avons vu à Déni Birame Ndao (lors du dernier match) est un véritable baromètre. Ceux qui ne veulent pas voir les avancées du football sénégalais, personne ne peut le leur faire voir. Nous sommes en train de faire des avancées énormes dans ce sens. Génération Foot et Diambars font partie des clubs, qui ont animé la saison, cette année. Génération Foot a fait plus parce qu’elle a gagné le championnat.
Effectivement, Diambars est sur le podium de la Ligue 1 remportée par une autre académie, Génération Foot. En Ligue 2, Dakar Sacré Cœur est sacrée. Comment analysez-vous l’envol voire cette nouvelle domination des académies dans le football local ?
Je pense que le championnat va en tirer profit. Aujourd’hui, si vous regardez notre sélection locale, vous avez des joueurs de Génération Foot. Vous avez des joueurs de Dakar Sacré Cœur. C’est quelque chose qui a été important dans la qualité du championnat de Ligue 1. Dans tous les clubs, on est organisé, on travaille. Et ce n’est pas tout simplement l’apanage des académies. Certains de nos clubs dits traditionnels ont commencé à travailler et de manière assez organisée, de manière assez crédible. De manière assez forte sur la formation, sur la prise en charge de leurs élites. Je pense que tout cela va concourir à ce que notre football franchisse des paliers. Vous savez, on nous dit souvent qu’on n’existe pas en Afrique. Ce qui est vrai. On en est conscient et tous les jours, tous les matins, les gens travaillent pour que ce gap se réduise. Et que demain les clubs sénégalais puissent effectivement figurer. Et c’est ça notre choix.
Et sur quoi doit reposer ce travail pour faire bonne figure en Afrique ?
Si nous voulons que notre football compte sur le plan africain, il nous faut continuer à travailler. Et Génération Foot est en train de le faire. Il faut que nos clubs grandissent sportivement mais aussi grandissent économiquement. Si un football, à la fin de la saison, voit 10 voire 20 de ses plus talentueux partir, cela va être difficile. Il faut travailler à ce que nos clubs puissent avoir cette économie financière pour pouvoir retenir les joueurs. Tant que nous n’arriverons pas à cela, il faut continuer à former des jeunes. Pour qu’en cas de départs des anciens, les jeunes puissent les remplacer.