jeudi 20 mai 2021

Ligue 1 : 4 victoires d’affilée, 24 buts inscrits

L’AS Pikine rêve de titre avec une attaque de feu
Onze de AS Pikine

Leader du Championnat de la Ligue 1, l’AS Pikine (31 pts), après quatre victoires consécutives, reste sur une série de six matchs sans défaite à l’extérieur. La formation des Banlieusards pourra-t-elle rester sur cette lancée, pour décrocher un deuxième titre sous l’ère professionnelle, après celui remporté en 2014 ?

Après un début en dents de scie, sanctionné par 3 matchs nuls, 2 défaites et 2 victoires, l’AS Pikine s’est réveillée à la 8ème journée, à l’issue de sa victoire devant Niary Tally (3-1). Après ce déclic, les Pikinois ont enchaîné deux victoires, avant d’être freinés par l’AS Douane (1-1, 12ème j.). Par la suite, les protégés du coach Massamba Cissé ont décroché quatre victoires consécutives pour conforter la 1ère place de la Ligue 1.

«Il fallait mettre les joueurs en confiance. Quand on joue chez nous, on essaie de donner tout ce qu’on a dans le ventre. Nous étions resté trois journées sans marquer (DSC / Pikine 0-0, Casa / Pikine 0-0, Pikine / CNEPS 0-2). Nous ne jouons pas avec la pression. Ce qui nous intéresse, c’est d’essayer de rester dans le peloton de tête. Si on est toujours dans le peloton de tête, on peut toujours rêver de titre», avait affirmé Massamba Cissé, après la victoire de son équipe devant Niary Tally (3-1, 8ème j.).

Meilleure attaque : 20 sur les 24 buts inscrits par les attaquants

Pour arriver à ce stade, le technicien de l’AS Pikine a beaucoup travaillé dans la transition offensive. Cela est payant. L’AS Pikine détient la meilleure attaque (24 buts inscrits), à égalité avec la Douane.

La force offensive des Pikinois est portée par les attaquants Mouhamed Lamine Corréa (5 buts), El Hadji Lamine Dramé (5 buts), Landing Sagna (4 buts), Adramé Diallo (3 buts) et Boubacar Ndiaye (3 buts). D’ailleurs à eux seuls, ils ont planté 20 banderilles sur les 24 buts, en 15 rencontres.

Avec une attaque de feu, l’AS Pikine, seulement 5ème défense (13 buts encaissés), veut aller au bout. «Nous sommes aidés par le coach (Massamba Cissé) pour atteindre nos objectifs. La confiance est apparue depuis que nous avons réussi à battre le Ndiambour (1-0, 14ème j.), puis le Jaraaf (2-0, 10ème j. en retard) pour recoller au peloton de tête. Les joueurs travaillent dur et sont hyper motivés. Nous comptons rester sur cette dynamique pour être sacrés champions», espère El Hadji Lamine Dramé (5 buts), l’un des meilleurs serials killers du club, qui espère terminer en tête du classement des meilleurs buteurs.

Avec un point d’avance sur Teungueth FC (2ème, 30 pts), le leader AS Pikine (31 pts), qui a un match en retard à disputer contre son dauphin et éliminée en Coupe de la Ligue par Renaissance (0-1, 1er tour), pourra-t-elle rester sur cette dynamique pour succéder à Génération Foot ?

Cheikh Demba NDIAYE

Parcelles Assainies : Pour réclamer leur stade

Les sportifs interpellent l’État pour l’achèvement des travaux

Sit-in des sportifs des Parcelles Assainies

Le mouvement sportif des Parcelles Assainies, sous l’initiative des différentes Zones 8B et 8C de la commune, en collaboration avec l’ODCAV de Dakar ont organisé un sit-in, hier mercredi, devant le stade municipal des Parcelles Assainies. Une manière pour eux de réclamer l’ouverture du stade, après neuf ans de fermeture pour réhabilitation.

Sous l’encadrement des forces de l’ordre, le mouvement sportif des Parcelles Assainies s’est mobilisé pour clamer leur ras de bol, suite à l’attente de 9 ans pour la réouverture du stade municipal.

«Nous sommes venus répondre à l’appel des Zones 8B et 8C de l’ODCAV de Dakar, par rapport au stade fermé depuis 2012. On ne peut continuer à attendre. Nous voulons que l’infrastructure soit mise à la disposition des sportifs des Parcelles Assainies, le plus tôt possible, pour y organiser des manifestations», soutient Amadou Kane, membre de l’ODCAV de Dakar, par ailleurs président de l’ONCAV.

Au-delà du stade des Parcelles Assainies, Amadou Kane affirme que les autorités devront tout faire pour que les travaux des stades de Yoff et de Ngor puissent se terminer. «Que le stade Demba Diop soit aussi réouvert, parce qu’on ne peut pas comprendre que Demba Diop soit fermé depuis 2017, alors que nous avions la possibilité de l’occuper. C’est pourquoi nous sommes venus pour sensibiliser les autorités», ajoute-t-il.

«Sans le stade, pas de Navétane»

Tout comme Amadou Kane, le président de l’ODCAV de Dakar Pape Momar Lô, le président de la Zone 8B, Wahab Sène, et celui de la Zone 8C, Ousmane Diouf, se sont indignés par rapport aux promesses non tenues. «Nous ne sommes pas prêts à aller jouer les Navétane en dehors des Parcelles Assainies. Cette année, sans le stade municipal, nous ne comptons pas organiser», préviennent les deux présidents de Zones.

Le président Amadou Kane révèle qu’il a parlé au téléphone avec le ministre des Sports (Matar Ba) hier nuit (mardi). «Je lui ai répondu que la manifestation aura lieu. C’est un démembrement de l’ONCAV, qui l’a organisée. Et nous, ONCAV, sommes d’accord. Parce que les Zones ne peuvent pas faire des manifestations sans notre autorisation», fait-il savoir. Et de renchérir : «Il y a deux ans en arrière, les gens ont voulu organiser cette marche. Mais, on leur avait dit d’attendre. Je les félicite d’avoir respecté cela. Le ministre nous a informés qu’une réunion a été prévue aujourd’hui (mercredi) à 15h00 entra la mairie et les principaux concernés. C’est une bonne chose. Mais, cela ne pouvait pas nous empêcher de faire cette manifestation. Donc, ce que nous souhaitons, à la fin de cette réunion, qu’on puisse constater effectivement que l’infrastructure va être mise à la disposition des sportifs d’ici le 1er juillet. Ce qui nous permettra d’y reprendre nos activités. Il n’y a pas d’infrastructures à Dakar, qui ne mérite pas cela».

Cheikh Demba NDIAYE

dimanche 16 mai 2021

CAN féminine 2022 : Éliminatoires contre Liberia

Mame Moussé Cissé présélectionne 30 Lionnes
Onze équipe nationale féminine

La sélection féminine du Sénégal va rencontrer celle du Liberia, au mois de juin, pour le 1er tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Maroc 2022.

En perspective de cette double confrontation dont la manche aller est prévue le 7 juin 2021 au Liberia, le sélectionneur Mame Moussa Cissé a présélectionné 30 joueuses pour un premier stage de préparation en régime internat du 17 au 22 mai 2021 au Centre d’Excellence Youssoupha Ndiaye de Guéréo. La manche retour est programmée le 15 juin à Dakar.

Les Lionnes avaient battu les Libériennes (2-1), lors des demi-finales du tournoi l’UFOA-A en 2020, en Sierra Leone.

L’équipe vainqueur de cette double confrontation va jouer, les 18 et 29 octobre 2021, contre le vainqueur de la double confrontation Mali / Guinée, pour le ticket qualificatif Maroc 2022.

Liste des 30 joueuses convoquées

Gardiennes (3) : Ndèye Meïssa Diaw (Lycée Ameth Fall), Ndèye Dieynaba Diop (Dakar Sacré Cœur), Thiaba Guèye Sène (Aigles)

Défenseures (11) : Meta Camara (USPA), Mame Diarra Diouf (Amazones Grand-Yoff), Maty Cissokho (Amazones Grand-Yoff), Mbayang Sow (USPA), Wolimata Ndiaye (Dorades de Mbour), Marème Babou (Aigles Médina), Fatoumata Dramé (Kaolack FC), Ndiéme Lô (Amazones Grand-Yoff), Aminata Kanté (Aigles Médina), Salimata Ndiaye (Lycée Ameth Fall), Anta Dembélé (USPA)

Milieux (8) : Fatou Sène (AFA Grand-Yoff), Safiétou Sagna (USPA), Ramatoulaye Diouf (Tigresses), Ndèye Awa Diakhaté (Dakar Sacré Cœur), Delphine K. Mendoza (AFA Grand-Yoff), Edmée Adiaw Onesima Diagne (Lycée Ameth Fall), Fanseyni Badji (Casa Sports), Fatou Fall Niang (Lycée Ameth Fall)

Attaquantes (8) : Coumba Sylla Mbodji (Dorades de Mbour), Jeanne Coumba Niang (Aigles de la Médina), Haby Baldé (Amazones de Grand-Yoff), Gladys Irène Dacosta (USPA), Habsatou Malado Diallo (Aigles de la Médina), Nguénar Ndiaye (Dakar Sacré Cœur), Fanta Sy (Sirènes de Grand-Yoff), Fatoumata Dabo (Gazelles Bignona)

CAN Beach Soccer : Le Sénégal prévoit deux amicaux contre les Seychelles

Cinq nouveaux joueurs convoqués par Ngalla Sylla
Lions de la plage du Sénégal

Pour bien préparer la 4ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de Beach Soccer, prévue du 23 au 29 mai 2021 à Saly (Mbour), les Lions du Sénégal de la plage ont prévu de disputer deux matchs amicaux contre les Seychelles. Les dates retenues sont les 17 et 19 mai 2021, au Centre de Développement technique de Toubab Dialaw.

Après trois matchs amicaux remportés devant les Marocains (2-4, 1-4, 3-6), les Lions de la plage, sous la houlette du sélectionneur Ngalla Sylla, ont prévu de jouer deux matchs amicaux (17 et 19 mai), avant le démarrage de la CAN.

Pour ces deux matchs amicaux, Ngalla Sylla, en quête d’un 6ème sacre continental, a retenu une liste définitive de 15 joueurs, qui participeront à cette compétition continentale.

«Ces deux matchs amicaux nous permettront de bien peaufiner nos stratégies et de faire des réglages, en plus d’avoir plus de compétitions. Cette année, avec la Covid-19, au lieu de 12, la liste des joueurs est élargie à 15. Et dans cette nouvelle liste, il y a cinq nouveaux joueurs. Il s’agit de Bity Sy, Pape Mar Boye, Baye Malick Diop, Mame Mor Guèye Fall et Seydina Issa Diagne. Ils seront avec 10 anciens et on verra comment les faire tourner», affirme Ngalla Sylla. Et d’ajouter : «Les places sont là et il faut les mériter pour les prendre. Je pense qu’ils (les nouveaux) se comportent très bien et on a confiance en eux. On leur souhaite de faire un grand tournoi».

Pour l’instant, les dates retenues, d’après Ngalla Sy, pour les deux matchs amicaux sont les 17 et 19 mai. «Mais, il se pourrait qu’il y ait un changement. On attend l’arrivée de la délégation des Seychelles, dimanche Inch’Allah», informe-t-il.

Tenant du titre, le Sénégal est logé dans le Groupe A, en compagnie de la RD Congo, la Tanzanie et l’Ouganda. Les Seychelles composent le Groupe B avec l’Égypte, le Mozambique et le Maroc.


Gardiens (3) : Al Seyni Ndiaye (Vision Sport Dakar), Bity Sy (Gorée BS), Seydina Issa Diagne (Yoff BS Dakar)

Défenseurs (6) : Mamadou Sylla (Jaraaf), Papa Demba Ndour (ESN Nogent-Le-Roi Paris, France), Jean Ninou Diatta (Golf BS Dakar), Pape Modou Ndoye (Ngor Almadies BS), Pape Mar Boye, Mamour Diagne (Yoff BS)

Milieux (3) : Baye Malick Diop (Yeumbeul Beach Soccer), Babacar Fall (Yeumbeul BS Dakar), Jean Charles Blek (Golf Beach Soccer)

Attaquants (3) : Hamidou Barry (Yeumbeul BS Dakar), Raoul Mendy (Mamelles Dakar), Mame Mor Guèye Fall (Gueth Ndar Beach Soccer)

vendredi 7 mai 2021

Amadou Kane sur les élections de la FSF 2021

«Pour l’intérêt du football, il ne faut pas qu’il y ait des clans»

Candidat à sa propre succession à la tête de l’Organisme national de Coordination des Activités de Vacances (ONCAV), Amadou Kane, rencontré mercredi dernier à l’inauguration du gazon synthétique du stade Hann Bel-Air, s’est prononcé sur l’actualité sportive sénégalaise. Le 4ème vice-président de la Fédération sénégalaise de Football (FSF) a abordé, entre autres sujets, la non homologation du stade Lat Dior, les prochains renouvellements de la FSF...

Entretien.

Président, le Sénégal risque de ne pas recevoir ses adversaires au stade Lat Dior, pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Quels commentaires en faites-vous ?

J’ai eu la chance d’organiser des matchs de l’équipe nationale du Sénégal à l’extérieur : Contre l’Ouganda à Marrakech (1-0, éliminatoires Mondial 2014), contre la Côte d’Ivoire à Casablanca (1-1, éliminatoires Mondial 2014), contre l’Angola en Guinée (1-1, éliminatoires Mondial 2014). Pour dire que je connais les difficultés d’organiser des matchs à l’extérieur. C’est compliqué et difficile. Je ne souhaite pas que cela ait lieu.

Le stade Léopold Sédar Senghor devait être réfectionné, d’après le ministre des Sports (Matar Ba), ainsi que d’autres stades régionaux. Il s’est trouvé, qu’avec la pandémie, les partenaires chinois n’ont pu se déplacer. Mais, je pense qu’une solution alternative devait avoir lieu.

Par rapport au stade Demba Diop, la FSF, dont je suis le 4ème vice-président, a signé une convention avec l’État du Sénégal sur conseil de la FIFA. Il était question de le refaire. Mais, j’ai écouté, mardi dernier, le lutteur Moustapha Guèye, sur la 2STV, dire qu’il n’y avait pas nécessité de fermer le stade Demba Diop. Je suis d’accord avec lui. On l’avait dit. Nous avions dit au ministre de l’Intérieur, à la Protection civile, qu’il n’y avait pas nécessité de fermer le stade Demba Diop (fermé depuis 2017, suite aux incidents de la finale USO / Stade de Mbour en Coupe de la Ligue).

Pourquoi, aviez-vous insisté sur la non-fermeture du stade Demba Diop ?

Les experts que la FSF a amenés ont montré que le stade est solide. Il fallait réparer seulement le pan qui était tombé. Le pan, s’il n’était pas tombé, on aurait dû avoir des milliers de morts. Le pan, il est fait pour ça. Je parle sous le contrôle des techniciens, le pan, dans un premier temps, il retient et après il doit tomber. S’il ne tombe pas, tout le monde va être coincé. Ce qu’il fallait faire, c’était de refaire le pan et laisser les gens utiliser le stade. Avec la FSF, c’est ce que nous avons dit. Il n’est pas question pour nous de faire tomber tout Demba Diop. Ce n’est pas possible. Ce qu’il faut, c’est de réfectionner, voir les parties qu’il faut refaire. Si on le refait, Demba Diop doit être utilisable. Les premières projections de la FSF, c’était d’organiser le Championnat de Ligue 1 à Demba Diop. Malheureusement, cela n’a pas été fait.

Et d’après vous, pourquoi le stade Lat Dior n’a pas été homologué ?

Par rapport au stade Lat Dior, voilà ce qui s’est passé. Il y a une mission de la CAF qui était venue pour des études et a trouvé des manquements. Elle a demandé au Sénégal de corriger ces manquements. Aujourd’hui, on peut constater que nous sommes en train de les corriger. C’était les toilettes, les chaises qui sont déjà posées. Je ne pense pas qu’on aille jouer ailleurs. La Commission technique de la CAF reviendra et verra si les recommandations ont été faites. Si tous les travaux sont réalisés, ils vont valider. Mais, l’équipe nationale du Sénégal, qui est 1ère en Afrique (classement FIFA), mérite d’avoir une infrastructure plus importante que le stade Lat Dior. Imaginez, si on devait rencontrer la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Nigeria ou l’Égypte, ce sont des matchs qui ne peuvent pas se tenir au stade Lat Dior. C’est pourquoi il faudrait qu’on hâte le pied, par rapport au reste. Le stade de Diamniadio va être prêt en 2022. Mais avant cela, je pense qu’il y aura des mesures d’urgence pour tous les autres stades du département de Dakar.

L’actualité sportive est encore agitée par les renouvellements de la Fédération sénégalaise de Football (FSF), prévus au mois d’août prochain, avec la candidature de Mady Touré, le consensus des 14 présidents de Ligues derrière Me Augustin…

Le football a une importance capitale dans la vie d’une nation. Le football est roi partout. Même dans le cadre de la création d’emplois, le football est roi. Toutes ces discussions autour des renouvellements de la FSF, c’est normal. Les renouvellements vont se tenir avant la Coupe d’Afrique des Nations-Cameroun 2022 et la Coupe du monde Qatar 2022. Et avec la traversée que nous avons faite, c’est normal que les Sénégalais s’intéressent au nouveau président de la FSF. Maintenant aujourd’hui, on ne peut être ce qu’on est et ne pas chercher un consensus. Quiconque est venu me voir, en l’occurrence Mady Touré, je lui ai dit que le mouvement Navétane, dans toutes ses composantes, veut un consensus global. Quand je dis un consensus global, ce n’est pas la recherche uniquement d’un Comité exécutif.

Que faudrait-il faire alors ?

Il faut démarrer d’abord par les districts, les Ligues régionales, la Ligue de Football amateur (LFA), la Ligue sénégalaise de Football professionnel (LSFP) et la FSF. Je l’ai dit à Mady (Touré), «vous devez être partie prenante dans ce qu’on fait. Je précise que je ne suis pas là à porter la candidature d’une personne. Je ne l’avais pas fait lors de la précédente Assemblée générale (2017), contrairement à ce que certains ont dit. Nous sommes dans un consensus global. Que tout le monde se réunisse pour voir qui doit diriger la FSF. Cependant, on ne doit avoir qu’un seul président. Il y a assez de places pour que tout le monde soit à l’intérieur. Cette démarche de consensus a démarré depuis deux mois. Ce que les gens disent dans la rue, c’est tout à fait le contraire, par rapport à ce que nous sommes en train de faire. Tous ceux, qui peuvent être dans ce que nous sommes en train de faire, nous les avons contactés. On a mis un Comité qui est en train de discuter avec tout le monde. Le président sortant, Me Augustin Senghor, nous lui avons demandé de discuter avec tout le monde. Ceux qui ont d’autres ambitions, on leur a demandé de parler avec tout le monde. Il faut qu’on ait un consensus global et total, par rapport au football. C’est ce qui fera qu’on aura un football fort.

Pourquoi le Comité agit de la sorte ?

Il faut éviter qu’il y ait des mécontentements. Il ne faut pas qu’on se mette les bâtons dans les roues. Moi, Amadou Kane, je suis candidat à un seul poste. Celui du président de l’ONCAV. Mais, le football m’intéresse.

En parlant de renouvellements, j’aimerais qu’on fasse un clin d’œil aux autres aspects du football, qui marchent bien aujourd’hui. Il y a beaucoup de réalisations que la FSF a faites. Ce n’est pas suffisant, je le reconnais. Mais, je ne suis pas pour le nihilisme. C’est pourquoi je voudrais lancer un appel pour le consensus. Il ne faut pas qu’on suive les réseaux sociaux. Il faut que chacun joue sa partition. L’État en premier lieu, qui a délégué le pouvoir. Les acteurs du football, qui sont dans les clubs, dans l’ONCAV, dans l’UASSU, dans le Corpo. Si on le fait, on aura une fédération forte et consensuelle. Si on dit consensus, cela va sans dire qu’il y aura quelqu’un qui ne sera pas d’accord. Mais, il n’a qu’à se solidariser, par rapport à la majorité. L’idée est que les autres laissent leurs ambitions pour une seule personne. Je le répète. J’ai parlé à Mady Touré, Me Augustin Senghor, Saër Seck, Mbaye Diouf Dia, Abdoulaye Fall, Louis Lamotte, Djibril Wade, Cheikh Seck, Seydou Sané. J’ai parlé à tous les responsables, le ministre Abdoulaye Sow avec qui nous faisons toutes ces démarches, pour qu’il y ait un consensus. Mais ce qui reste est que chaque personne retourne à sa base. Il ne faudrait pas que, si on dit consensus, forcément on doit se retrouver dans les sphères du football. Il faut que les gens cessent, s’ils pensent qu’ils ne feront pas partie, de dire qu’ils sont candidats. Il faut qu’on arrête cela. C’est devenu une mode au Sénégal.

Le consensus se fera autour de quel candidat ?

Le consensus va se faire autour de ces personnes que j’ai citées. Elles vont se rencontrer. Vous savez la première candidature de Me Augustin Senghor, c’était au temps du Comité de normalisation du Football (CNF). Diagna Ndiaye présidait la réunion. On était à 20 jours des élections. Il n’y avait pas de Commission électorale. J’étais le plus jeune. Et j’avais dit à Diagna Ndiaye : «Monsieur le président, avec votre permission, je voudrais qu’on observe comment vont se dérouler les renouvellements en 2009. Parce qu’on ne peut pas mettre sur place encore un Comité de normalisation. Les choses sont en train d’être normalisées à 80%. Et après, on sort sans pour autant qu’on sache qui va diriger la fédération. Est-ce que cela ne va pas gâter cette normalisation ?». En ce temps, il y avait beaucoup de candidats dans la salle. Mais, le consensus a fait que certains candidats se sont retirés. Il ne restait que Me Augustin Senghor et Saër Seck.

Comment vous avez fait pour que Me Senghor soit le candidat du CNF. Y avait-il un vote à l’interne, à l’époque ?

On leur a demandé de se concerter. On était dans la salle de réunion de la FSF. Ils ont fait trente minutes, avant de revenir. Ils se sont finalement accordés que Me Augustin Senghor va être le candidat. Ce qui restait, c’était d’aller chercher ce même consensus à l’extérieur. Malheureusement, le ministre Malick Gakou s’était déclaré candidat. Et, je pense que cela est valable cette fois-ci. Il faut qu’il y ait un président et si le football sénégalais est arrivé à ce stade, c’est parce qu’il y a des gens qui l’y ont amené. Le football sénégalais a de bons dirigeants. Il y a Me Augustin et les autres dirigeants aussi. Je pense qu’avec tout le monde autour d’une table, j’ose croire qu’il y aura un consensus valable par rapport à tout ce qu’on doit faire.

Forcément, il y aura un choix, après le consensus…

Maintenant, si on fait un choix, on peut éliminer quelqu’un de bon. Cependant, si tout le monde est d’accord sur le principe, il faut donner un contenu au consensus, pour mettre chaque personne à la place qu’il faut. Si on le fait, ce sera une feuille de route et que tout le monde parle à ses proches. Ensuite on informe l’État du Sénégal que, pour l’intérêt du football, il faut qu’on soit ensemble. Pour l’intérêt du football, il ne faut pas qu’il y ait des clans. Mais, Amadou Kane n’est candidat qu’à la présidence de l’ONCAV. Dans nos textes, l’ONCAV est membre du Comité exécutif de la FSF. Et le reste, ça va venir. Le football sénégalais depuis un bon moment, on est premier en Afrique (depuis 29 novembre 2018, ndlr). Cela n’a jamais existé dans l’histoire de ce pays. Je me demande si on doit gâter cela. Je pense qu’on doit conserver ces acquis. Et puis pour faire le football, doit-on seulement parler du président ?

Que voulez-vous dire par là ?

Il y a les techniciens, il faut de l’argent. Parce que quand tu as un bon dirigeant, si tu n’as pas de bons techniciens et de l’agent, tu ne peux pas faire le football. Mais, les gens ne parlent que du président de la FSF ou des présidents de Ligues. Le football, c’est un problème d’ensemble. Ce sont les infrastructures, les techniciens, l’argent et les dirigeants. Si on réunit ces quatre composantes, on va être compétitif. Aujourd’hui, ce que Teungueth FC a fait en Ligue africaine des Champions, ce que le Jaraaf est en train de faire en Coupe CAF (Jaraaf est quart-finaliste), cela doit nous aiguillonner. Pour dire que si nous n’avons pas d’infrastructures, de techniciens, de l’argent, de bons joueurs et de bons dirigeants, on n’ira nulle part. Il faut qu’on soit unis.

Par Cheikh Demba NDIAYE